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fisantes en Angleterre pour diriger la marine.

À cette ignorance M. de Sartines joignoit une inconcevable ineptie dans la comptabilité de son département, et le ministre des finances ne pouvoit pas rester étranger aux désordres qui avoient lieu dans cette partie des dépenses publiques. Malgré l’importance de ces motifs, M. de Maurepas ne pardonna pas à M. Necker d’avoir parlé directement au roi ; et, à dater de ce jour, il devint son ennemi mortel. C’est un caractère singulier qu’un vieux ministre courtisan ! La chose publique n’étoit de rien pour M. de Maurepas : il ne s’occupait que de ce qu’il appeloit le service du roi et ce service du roi consistoit dans la faveur qu’on pouvoit gagner ou perdre à la cour : les affaires les plus essentielles étoient toutes subordonnées au maniement de l’esprit du souverain. Il falloit bien avoir une certaine connoissance des choses pour s’en entretenir avec le roi : il falloit bien mériter jusqu’à un certain point l’estime, pour que le roi n’entendit pas dire trop de mal de vous ; mais le mobile et le but de tout, c’étoit de lui plaire. M. de Maurepas tâchoit de conserver sa faveur par une multitude de soins inaperçus, afin d’entourer, comme avec des filets, le monarque qu’il vouloit séparer de tou-