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LA LITTÉRATURE ET LES ARTS

serviteur, soyez maintenant le serviteur de Dieu et son saint interprète, et confine vos genoux se sont courbés devant moi, je me prosterne maintenant à vos pieds dans la poussière. »

La belle, la royale Marie se jette aux genoux de Melvil, et son sujet revêtu de toute la dignité de l’église l’y laisse et l’interroge.

(Il ne faut pas oublier que Melvil lui-même croyoit Marie coupable du dernier complot qui avoit eu lieu contre la vie d’Élizabeth ; je dois dire aussi que la scène suivante est faite seulement pour être lue, et que, sur la plupart des théâtres de l’Allemagne, on supprime l’acte de la communion quand la tragédie de Marie Stuart est représentée.)

MELVIL.

« Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Marie, reine, as-tu sondé ton cœur et jures-tu de confesser la vérité devant le Dieu de vérité ?

MARIE.

Mon cœur va s’ouvrir sans mystère devant toi comme devant lui.

MELVIL.

Dis-moi, de quel péché ta conscience t’ac-