Page:De Staël – De l’Allemagne, Tome 2, 1814.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
WALSTEIN, ET MARIE STUART.

MARIE.

Mon testament indique mes derniers souhaits ; je l’ai déposé dans les mains du chevalier Paulet, j’espère qu’il sera fidèlement exécuté.

PAULET.

Il le sera.

MARIE.

Comme mon corps ne peut pas reposer en terre sainte, je demande qu’il soit accordé à ce fidèle serviteur de porter mon cœur en France auprès des miens. Hélas ! il a toujours été là.

BURLEIGH.

Ce sera fait. Ne voulez-vous plus rien ?

MARIE.

Portez mon salut de sœur à la reine d’Angleterre ; dites-lui que je lui pardonne ma mort du fond de mon âme. Je me repens d’avoir été trop vive hier dans mon entretien et avec elle. Que Dieu la conserve et lui accorde un règne heureux ! (Dans ce moment le schérif arrive, Anna et les femmes de Marie entrent avec lui). Anna, calme-toi, le moment est venu, voilà le schérif qui doit me conduire à la mort. Tout est décidé. Adieu, adieu. (À