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prunes, cerises, groseilles, sorbes, baies de buffle ou Shepherdia canadensis. Parmi les végétaux et les racines, nous remarquâmes la Psoralea esculenta ou racine à pain ; la pomme blanche, avec sa fleur d’une blancheur ravissante et de forme ovale, qui a près de trois pouces de circonférence, se trouve partout dans le désert et mériterait une place dans un jardin de plantes choisies ; les Indiens en font grand cas. L’oignon sauvage et l’oignon doux portent de belles fleurs ; ces plantes s’amélioreraient sans doute par la culture ; les racines de la flèche d’eau, du genre Sagittaria, et celles du lis de la vallée, du genre Convallaria, sont également très-recherchées par les Peaux-Rouges, qui leur donnent le nom de patate de cygne. Le pois et la fève de terre sont des produits délicieux et très-nourrissants ; ils se trouvent ordinairement dans les terres basses et alluviales. Ces plantes forment une portion considérable de la nourriture des sauvages pendant l’hiver ; ils les vont chercher dans les endroits où les souris et d’autres petits animaux, surtout les écureuils, les ont entassées.

Les maringouins nous tourmentèrent beaucoup durant le jour. Ils inquiétèrent surtout nos chevaux et nos mules qui en étaient couverts. Pour nous, nous avions pris nos mesures contre leurs attaques, en portant de gros gants, malgré la forte chaleur, et en couvrant nos têtes d’une enveloppe de gaze grossière en forme de sac.

La distance entre les Tétons et le fort Union