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dans une certaine aisance. Les blancs qui traversent ou visitent le petit territoire des Potowatomies, surtout les environs de la mission de Sainte-Marie, en sont surpris. On peut croire à peine se trouver parmi les habitants du Grand-Désert.

«  Du reste les Potowatomies ont été spécialement favorisés du Ciel. Depuis un quart de siècle, ils ont eu le bonheur d’avoir au milieu d’eux des Robes-Noires, et, depuis seize ou dix-sept ans, ils ont des Dames du Sacré-Cœur pour l’éducation de leurs filles. La mission, sur le pied où elle se trouve aujourd’hui, avec ses deux écoles de filles et de garçons, est pour ces braves Indiens d’un double avantage. Les enfants y viennent puiser, avec l’instruction religieuse, l’amour du travail  ; les adultes y trouvent de l’emploi et, par là même, des moyens de subsistance. Ils voient, par les travaux de nos frères lais, ce qu’un homme peut acquérir par son industrie.

«  On peut dire que Dieu a traité les Potowatomies avec une véritable prédilection. Il a voulu que plusieurs nations contribuassent à leur salut. Telles sont la Belgique, la Hollande, la France, l’Irlande, l’Italie, l’Allemagne, le Canada, les États-Unis. Chacune de ces contrées leur a offert des secours matériels et des missionnaires. Pendant quatre ans, Mgr Miége a résidé parmi eux. Aussi leur humble temple, construit en simples solives, a été élevé au rang de cathédrale.

«  Dans les conjonctures plus critiques où ils se