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pays indien situé en deçà des montagnes Rocheuses, compris dans le vicariat apostolique de Mgr Miége, excepté une petite portion située vers le sud, a été organisé en deux territoires, connus sous les noms de Kansas et de Nebraska, c’est-à-dire que le congrès américain a décrété que ce pays était incorporé à l’Union et ouvert aux blancs qui voudraient s’y établir, pour former, après un certain laps de temps, deux nouveaux États de la grande République. Quoique, pour le moment, les colons aient ordre de respecter les terres réservées aux sauvages, on peut néanmoins dire que ce décret a détruit virtuellement toutes les nationalités indiennes. À peine la loi fut-elle connue, que les émigrants, semblables aux eaux d’un grand fleuve qui ont rompu leurs digues, franchirent impétueusement la frontière qui les séparait des Indiens, et inondèrent le pays. Voilà maintenant les sauvages environnés de blancs, et leurs réservations ne sont plus que comme des îlots au milieu de l’Océan. Les Indiens, qui, auparavant, avaient de vastes pays pour la chasse, sont à présent res-

    reprit sa place au barreau de Concordia. En 1852, le parti démocratique le fit nommer président des États-Unis  ; son administration fut signalée par des démêlés avec le Mexique, l’Espagne, l’Angleterre, le Danemark, les États de l’Amérique du Sud  ; par des expéditions en Chine, au Japon  ; à l’intérieur, il eut à lutter contre les efforts du parti abolitionniste. Il fut remplacé en 1856 par M. Buchanan, nouveau candidat du parti démocratique. (Note de la présente édition.)