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et seront admirées, j’en suis sûr, dans les collections de ces deux établissements. Encore une fois, Madame, recevez mes sincères remercîments pour les nouveaux bienfaits que vous venez d’ajouter à la longue liste de tant d’autres, et pour lesquels nous ne cesserons de prier le Seigneur pour votre bonheur et celui de toute votre famille. L’occasion du voyage dont j’ai fait mention au commencement de ma lettre était une lueur d’espérance que je conservais de pouvoir découvrir le corps de notre cher confrère en Jésus-Christ, le R. P. Duerinck. Quelques jours après le malheureux accident, le capitaine d’un bateau à vapeur avait vu un cadavre sur un banc de sable près de l’endroit du naufrage, et l’avait fait enterrer. À cette nouvelle, je partis pour aller visiter cette tombe solitaire, creusée sur les bords du Missouri, dans les environs de la ville de Liberty. Celui que cette tombe renfermait n’était pas le confrère, l’ami chéri que je cherchais. Son accoutrement dénotait simplement un matelot. Je fus trompé dans mon attente et bien triste.

«  Nos vœux jusqu’ici n’ont pas été exaucés. Nous espérons toutefois que le bon Dieu nous procurera la consolation de retrouver les restes perdus du R. P. Duerinck, afin que nous puissions les faire reposer dans une terre bénite, à côté de ses confrères qui l’ont déjà devancé dans le repos éternel.

«  De la ville de Liberty, je me suis rendu à Sainte-Marie, pour y régler quelques affaires.