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d’abnégation, de combats continuels contre ses propres inclinations entrepris et soutenus pour la plus grande gloire de Dieu, sont la meilleure de toutes les préparations à une sainte mort.  »

À cet éloge fraternel, j’ajouterai l’hommage, que l’agent du gouvernement, le colonel Murphy, a rendu au R. P. Duerinck. Lorsqu’il eut appris sa mort, il écrivit, en ces termes, au major Haverty, surintendant des affaires indiennes à Saint-Louis :

«  L’école-modèle de la mission de Sainte-Marie continue, sans intermission, sous ses anciens et diligents directeurs, ses opérations salutaires, suivant son système habituel et régulier. Dans ce moment (14 décembre), la mission et tout le voisinage sont plongés dans un deuil bien profond, causé par la mort subite et inattendue de son supérieur, le R. P. Duerinck. Je regarde cette perte comme une des plus grandes calamités qui pussent arriver à la nation des Potowatomies, dont il était l’ami dévoué et le père. C’est un de ces décrets de la Providence, dont la sagesse est infinie, auxquels nous devons nous soumettre en toute humilité. Espérons pour l’école de la mission de Sainte-Marie que le vide occasionné par le décès du P. Duerinck y pourra être rempli. Pour moi, j’en doute beaucoup. Dans l’entre-temps les enfants continueront à recevoir l’instruction. Ce sont les pères de famille, surtout et les jeunes gens qui souffrent le plus en perdant les bons avis et l’exemple de cet homme aussi vertueux que distingué. »