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suivre en ce moment. Un seul faux pas pourrait être fatal à notre existence comme nation. — Je propose donc que le conseil nomme un comité pour délibérer sur les avantages et les désavantages de la proposition faite aux Choctaws. — Est-il sage, pour les Choctaws, de refuser une offre libérale et favorable, et de s’exposer à subir la destinée des Indiens du Nébraska  ?   »

D’après les nouvelles reçues par un journal qui se publie dans le pays indien, le discours du chef a causé une profonde sensation et a été hautement applaudi par tous les conseillers. Tous les Choctaws intelligents approuvent la mesure. Les missionnaires protestants, espèce de spéculateurs politiques, s’opposent à l’adoption du projet de loi et emploient toutes leurs ruses et toute leur influence pour en empêcher le succès. Harkins propose leur expulsion. — «  C’est notre argent, s’écrie-t-il, que ces mercenaires sont venus chercher ici. — Assurément notre argent sera capable de nous obtenir de meilleurs instructeurs. — Tâchons donc de nous procurer des missionnaires avec lesquels nous pouvons vivre en bonne harmonie, et qui nous donneront une doctrine basée sur celle des apôtres et de Jésus-Christ.  »

On représente les Chickasaws comme contraires à la mesure du sénateur Johnson. Toutefois on ose espérer que la majorité lui sera favorable et que les trois États territoriaux seront établis. C’est, dans mon opinion, un dernier essai pour