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de terre à chaque habitant (inclus les métis indiens-américains) âgé de plus de dix-huit ans, citoyen des États-Unis, ou ayant fait une déclaration, avant le 1er décembre 1851, de son intention de vouloir le devenir, etc….  » Remarquez que cette loi prouve deux choses : la première qu’il y a des métis en Orégon, la seconde que les métis ont tous les droits des citoyens blancs. Ne pensez-vous pas qu’un jour à venir, supposez dans le courant d’un siècle, l’Orégon soit peuplé par une race hétérogène avec des traits frappants d’une race mêlée de sang indien et de sang blanc, et par un reste d’aborigènes vivant dans les replis ou vallées des montagnes, pareils aux Celtes des Iles-Britanniques et aux Américains du Chili  ? Alors l’Orégon entrerait dans la catégorie des États espagnols du sud de l’Amérique, où les Indiens, loin d’être exterminés ou de s’éteindre, ont, au contraire, fait des efforts pour s’assimiler à la race des blancs.

Réponse. Je réponds à cette dernière question que dans le cas où les missionnaires réuniraient les métis avec les Indiens les plus dociles dans les districts ou comtés, sous le bénéfice de la loi territoriale susmentionnée, et donneraient à la jeunesse une éducation à la fois religieuse et agricole, le résultat serait un plus grand mélange de sang indien et blanc, et ainsi la population future de l’Orégon serait hétérogène.

L’avenir des pauvres tribus indiennes est bien