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que cet État est dûment admis comme partie de la confédération ; et dans les cas où quelques portions de tribus sont restées sur leurs terres, comme le fait a eu lieu dans les États de New-York, d’Indiana, de Michigan et de l’Ohio, la situation des sauvages est devenue très-malheureuse, leurs progrès ont été nuis. Se comparant aux blancs qui les environnent et qu’ils voient si entreprenants et si industrieux, ils éprouvent un sentiment d’infériorité qui les accable et les décourage. Les Stockbridges (Mohegans et Iroquois), qui ont joui, pendant plusieurs années, de tous les droits de citoyens dans l’État du Wisconsin, ont supplié les autorités de les décharger de leurs obligations comme tels, et sollicité avec instance le gouvernement de vouloir leur accorder une retraite, soit dans le Minnesota, soit à l’ouest du Missouri. Ceux mêmes qui vivent sur les belles terres ou les Réservations de l’Illinois, du Michigan, de l’Indiana et de l’Ohio, se trouvant comme des étrangers sur le sol natal, ont tous vendu leurs possessions et rejoint leurs propres tribus dans l’ouest. Le voisinage des blancs leur était devenu intolérable. Lorsque les terres des Indiens cesseront d’avoir de la valeur et que les blancs pourront et voudront s’en passer, alors seulement les Indiens jouiront du privilège de les garder. Mais pour cela il faudra attendre les calendes grecques.

Cinquième question. Voici un extrait de la loi du 27 septembre 1850 : « On accorde une portion