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III


Université de Saint-Louis, 4 juin 1849.
Messieurs,

Il me reste à vous donner quelques détails sur les sauvages que j’ai pu visiter. Dans aucune de mes courses précédentes, je n’avais rencontré des Ponkahs ; cette fois, je trouvai toute la tribu rassemblée à l’embouchure du Niobrarah, leur résidence favorite dans la saison des fruits et à l’époque de la récolte du maïs. La manière dont ils abordèrent mes compagnons de voyage semblait ne présager rien de bon, et faillit avoir les suites les plus fâcheuses. Il paraît, en effet, qu’ils ne méditaient rien moins qu’une attaque sur la petite troupe de blancs qui, au nombre de quinze