Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tendant, m’a prié de le suivre, et je lui obéis  ; je n’accepte point ton calumet de paix, de crainte de te tromper. Peut-être, au moment où je te parle, nos braves guerriers sont à la recherche des loges de ta nation. Non, je ne veux pas t’induire en erreur, et sache que la paix n’existe pas encore entre nous. Je m’exprime ici sans peur et clairement, car je me trouve sous le drapeau de mon père.  »

Les allusions du Sheyenne ne détruisirent aucunement la bonne harmonie qui semblait exister  ; les danses, les chants, les discours et les festins se prolongèrent bien avant dans la nuit. Voici les noms des députés Peaux-Rouges. Ceux des Sheyennes sont : la Gazelle blanche, ou Voki vokummast ; la Peau rouge, ou Obalawska ; l’Homme qui monte les nuages, ou Vaive atoish. Ceux des Rapahos sont : la Tête d’aigle, ou Nehu-nutah  ; la Tempête, ou Nocobotha  ; Vendredi, ou Wash. De la nation des Siouœ : l’Unicorne, ou Hakouitzetze ; le Petit Chef, ou Kaive ou-nêve  ; l’Homme à écailles, ou Pou-askawit-cah-cah  ; la Biche sur ses gardes, ou Chakahakeecktah ; l’Oie, ou Mawgah ; ce dernier appartient à la bande des Sioux Pieds-Noirs. Les deux Ottos avec leurs femmes, qui nous rejoignirent plus tard, sont : le Cerf-Noir, ou Wah-rush-a-menee, avec sa femme la Plume à l’aigle, ou Mookapee  ; l’Ours noir, ou Wah-sho-chegorah, avec sa femme l’Oiseau qui chante, ou Hou-ohpee.

Au fort Kearny, nous nous séparâmes du colonel