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grand nombre d’adoptions d’enfants faites de part et d’autre. Entre les agents du gouvernement, le surintendant du territoire indien le colonel D. D. Mitchell et le major Fitzpatrick, l’accord était parfait ; rien ne fut omis pour nourrir et fortifier ces germes de paix et ces bons sentiments. Le but de la réunion était de donner une preuve marquée de la grande bienveillance qui animait le gouvernement américain ainsi que du désir sincère où il était d’établir une paix durable parmi les tribus hostiles, et de leur accorder une indemnité pour droit de passage sur leurs terres par les blancs, et pour les torts ou ravages que ceux-ci avaient pu leur faire essuyer.

À l’ouverture du grand Conseil, le surintendant fit entendre aux sauvages qu’il leur importait d’accepter le traité, tel qu’il avait été préparé d’avance avec l’agrément du Président des États-Unis. Le traité fut lu, sentence par sentence, et expliqué aux différents interprètes pour qu’ils pussent donner le sens exact et propre de chaque article. Le préambule explique que c’est un pacte à conclure entre les agents nommés par le président d’une part, et de l’autre, par les principaux chefs et braves soldats des nations indiennes qui résident au sud du Missouri, à l’est des montagnes Rocheuses, et au nord de la ligne limitrophe du Texas et du Mexique, savoir : les Sioux ou Dacotahs, les Sheyennes, les Rapahos, les Corbeaux, les Assiniboins, les Minatarees, les Mandans