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de cristaux  ; il reçut le nom de coteau aux diamants. De grosses masses de mica le couvrent. Pour la première fois depuis notre départ du Fort Alexandre, nous déjeunâmes près de belles et abondantes fontaines, les plus remarquables du pays. Après avoir fait environ vingt-trois milles ce jour, nous campâmes sur les bancs de la rivière à la Langue. Là nous eûmes de nouveau l’occasion de rappeler et de coordonner nos souvenirs touchant le terrain que nous avions vu. Le charbon paraît aussi abondant au sud de la Roche-Jaune qu’au nord de cette rivière  ; on le trouve partout. Les pentes des côtes sont bien boisées avec des sapins et des pins de différentes espèces  ; et ceci existe dans toute l’étendue des montagnes du Petit-Loup. On quitte celles-ci pour se rendre dans les montagnes du Grand-Loup  ; on les rencontre avant d’arriver aux Côtes-Noires. Ces montagnes forment des branches des monts Rocheux  ; les principaux pics ont une élévation qui dépasse treize mille pieds.

Le 23, nous quittâmes la rivière à la Langue. Pendant dix heures, nous marchâmes par monts et par vaux, en suivant le cours d’un de ses tributaires  ; nous ne fîmes qu’environ vingt-cinq milles. Le jour suivant, nous traversâmes une nouvelle chaîne de montagnes élevées pour nous rendre sur la Fourche inférieure des Pins, Lower Piny Fork, à une distance de vingt milles. Nous arrivâmes à l’improviste sur les bords d’un beau petit lac d’en-