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à-fait des conversations ordinaires, durant ces jours-là, ni les autres, retirez-vous cependant un peu plutôt le soir, afin que vous couchant de meilleure heure, vous puissiez prendre tout le repos du corps et de l’esprit, qui est nécessaire à la considération : et durant le jour, faites de fréquentes aspirations à Dieu, à Notre-Dame, aux Anges, à toute la Jérusalem céleste ; mais faites-les d’un bon cœur plein de l’amour de Dieu, et du désir de votre perfection.

Pour commencer donc cet Examen, 1.° mettez-vous en la présence de Dieu.

2.° Demandez les lumières du St.-Esprit, comme St. Augustin, qui s’écrioit devant Dieu en esprit d’humilité : O Seigneur ! que je vous connoisse, et que je me connoisse. Dites avec St.-François, qui êtes-vous, ô mon Dieu, et qui suis-je ? Protestez que vous ne voulez pas remarquer votre avancement, pour vous en réjouir en vous-même, et pour vous en glorifier ; mais pour vous réjouir en Dieu, l’en glorifier et l’en remercier : protestez encore, que si, comme vous le croyez, vous trouvez que vous ayiez peu avancé, ou même reculé, vous ne voulez nullement vous laisser abattre ni décourager, et qu’au contraire, vous prétendez-vous animer à mieux faire, en tâchant de réparer vos défauts, avec la grâce de Dieu.

Après cela, examinez tranquillement quelle a été votre conduite envers Dieu, envers le prochain, et à l’égard de vous-même.