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fesseur et son Directeur. Or, soit que dans ce choix on fasse vœu de lui obéir, comme la sainte Mère Thérèse, qui, outre l’obéissance qu’elle avoit vouée solennellement au Supérieur de son Ordre, s’obligea par un vœu simple d’obéir au Père Gratien, soit que sans aucun vœu l’on veuille humblement obéir à un Confesseur ; cette obéissance s’appelle volontaire, parce qu’elle dépend dans son principe de notre volonté et de notre élection.

Il faut obéir à tous nos Supérieurs, mais à chacun en particulier dans les choses sur lesquelles leur autorité s’étend : aux Princes, pour tout ce qui est de la police et du gouvernement de leurs états : aux Prélats, en tout ce qui regarde la discipline ecclésiastique ; à un père, à un maître, à un mari, dans tout l’ordre domestique ; à son directeur et à son Confesseur pour tout ce qui est de la conduite particulière de l’âme.

Faites-vous ordonner par votre Père spirituel toutes les actions de piété que vous devez pratiquer ; elles deviendront meilleures, parce qu’outre la bonté et le mérite qu’elles auront de leur propre fonds, elles auront encore le mérite de l’obéissance qui les aura. commandées et animées de son esprit.

Bienheureux sont les obéissans, car Dieu ne permettra jamais qu’ils s’égarent.