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nous blâme injustement, opposons la vérité à la calomnie, avec un esprit de paix ; si après cela la calomnie subsiste encore, tâchons de subsister dans notre humiliation : en remettant ainsi notre honneur avec notre âme entre les mains de Dieu, c’est le conserver avec plus de sûreté. Servons donc notre divin Maître dans la bonne et dans la mauvaise renommée, à l’exemple de saint Paul, afin que nous puissions dire avec David, quand le Seigneur voudra que nous soyons humiliés : O mon Dieu ! c’est par vous que j’ai supporté cet opprobre, et la confusion qui a couvert mon visage.

Il y a cependant deux exceptions à faire ici : la première regarde de certains crimes si atroces et si infâmes, que personne n’en doit souffrir le reproche, quand on peut s’en justifier : la seconde touche de certaines personnes dont la réputation est nécessaire à l’édification publique ; car, en ces deux cas, il faut poursuivre tranquillement la réparation du tort que l’on a reçu : c’est le sentiment des Théologiens.


CHAPITRE VIII.

De la douceur envers le Prochain, et des remèdes contre la colère.


LE saint Chrême dont l’Église se sert, selon la tradition des Apôtres, pour le sacrement de Confirmation et pour plu-