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SECTION I. DE LA STATIQUE. 79

173. La direction de la pesanteur est sensiblement parallèle s* d; t «ri.m dans un espace de peu d'étendue, comme de quelques toises. En ^Lt \ZmZ effet pour que deux verticales, placées sous un même méridien, J)"»^" $™ fassent un angle d'un degré, il faut, à la latitude de Paris, qu'elles

soient distantes de 57069 toises; ce qui donne, pour une minute, o5i,i5 toises, et pour une seconde, i5, 85 toises. Or, dans les recherches dont nous aurons à nous occuper, un angle de qucl-

3ues secondes pouvant être censé nul, les différentes directions e la pesanteur pourront être regardées comme parallèles dans un espace de quelques toises.

174. Nous nommerons poids d'un corps le produit de sa masc Ce ^ c> s t par la force accélératrice que la pesanteur peut lui imprimer; ]'! J.rpTi'lï ainsi <pm exprimera le poids du corps dont la masse est ni ; nom- "A T.* m'dlTé! maht p ce poids, on aura p = <pm.

La masse d'un corps, ou la quantité de matière qu'il contient, ne pouvant point se connoître d'une manière absolue, mais seu- lement par relation avec celle d'un autre corps , il en sera de même de la valeur de p. Tout le monde connoît le procédé em- ployé pour connoître les rapports des poids des différents corps au moyen de la balance. La théorie de cet instrument se déduit bien aisément de celle du levier. Mais les rapports trouvés par ce procédé donnent-ils aussi bien exactement ceux des masses, comme nous le supposons dans notre définition? c'estTopinion de tous les physiciens, et Newton a fait des expériences pour le prouver (*).

175. Le rapport du poids d'un corps à son volume se nomme Dcia P «anttur pesanteur spécifique. Soit tt la pesanteur spécifique, u le volume, * 1 ' ic,, " l,je '

on aura t = ~. D'après cette définition , lorsqu'on sera con- venu d'une unité de volume, et qu'on sera convenu , de plus, de donner une valeur numérique au poids d'un certain nombre d'unités de volume, d'une matière déterminée , comme un mé- tal, un fluide, etc., l'expression désignera la valeur numérique du poids de l'unité de volume de la même matière. Si, par exemple, on veut attribuer 100 unités de poids à 10 unités de

(*) Ce grand géomètre ayant suspendu à des fils ou verges d'égale longueur des poids égaux de différentes matières, comme d'or , de plomb, renfermés dans des boites égales et de même matière, a trouvé que tous ces poids faisoient leur oscillation dans le même temps. Or, la résistance de l'air étoit égale pour tous, puisque cette résistance n'agissoit que sur les boites

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égales qui les rcnfermoieiit. Donc la cause qui faisoit mouvoir ces poids y produisoit la vitesse ; donc cette cause étoit- proportionnelle à la masse de chaque poids ; donc la pesanteur, qui étoit cette cause, étoit, dans chaque poids oscillant, proportionnelle à la masse. (Vovez X Encyclopédie de MM. Diderot et d'Alcmbert , tome io,pa£e 178.