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78 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

La pocjntfur 171. L'évaluation précédente de la force accélératrice, qui ï/ftL'îir.mmê résulte de la pesanteur, est supposée rapportée à un point dé- ad.ikun!«dis. terminé de la surface de la terre : on a reconnu que cette force qutÈur. accélératrice n etoit pas tout-a-lait la même dans les dillerents points de cette surface, et qu'elle diminuoit depuis le pôle jus-

3u'à l'équatcur. La cause de cette diminution est la rotation iurne de la terre sur son axe, qui tend à éloigner les corps du centre de courbure à mesure que la pesanteur tend à les en approcher. Nous n'y aurons pareillement aucun égard, et nous supposerons, dans toutes les circonstances, <p — 00,196 pieds, conformément à la valeur que nous avons adoptée précédem- ment (*).

n^oij 0 ™^" 1 7 2, Après avoir établi que la pesanteur est constante à dif- vftow, qu.iie férentes hauteurs au-dessus de la surface du globe, et à dilfé- m ci la iwiure rents points de cette suriaco, c est-a-uire que ses variations sont qndXlgL*' assez petites pour être négligées, il faut encore ajouter qu'elle est constante , quelle que soit la masse et la nature du corps sur lequel elle agit, et qu'elle agit indistinctement de la même ma- nière sur tous les graves. La théorie précédente prouve cette assertion pour ce qui concerne la masse ; car nous avons vu (169)

que l'expression ^7^7, appliquée aux corps pesants, est cons- tante , quelle que soit la valeur de m; il en est de même, quelle que soit sa nature. Les expériences qui le prouvent ont été faites dans le vuide , pareeque , pour connoître la force accélératrice

(ui vient uniquement de la pesanteur, il faut faire abstraction c la résistance de l'air, qui modifie différemment le mouvement des corps, suivant le rapport du volume à la masse ; on a reconnu que, sous la machine pneumatique, tous les corps généralement tomboient de la même hauteur, précisément dans le même temps , et qu'ainsi la pesanteur devoit leur imprimer à tous indis- tinctement la même vitesse.

(*) On nomme force centrifuge l'impulsion produite par le mouvement diurne de la terre, et qui agit en wus contraire de la pesanteur. Cette force , évaluée théoriquement, diminue la valeur de » , sous l'équatcur, de i5,o8 lignes, ou de 0,104 pieds, qui, ajoutés à cette valeur qu'on y a trouvée , par expérience, de 3o,io4 pieds , donne 3o, 208 pour la valeur de », telle qu'elle seroit si la terre otoit san.-, rotation autour de son axe , ou telle qu'elle est an pôle.

Oitlc variation de o, icj pieds décroit comme les quarrés des cosinus de latitude , en sorte qu'elle devient nulle au pôle, où la valeur de * est entière de 3o,2o8.

Tout cela est fondé sur des considérations théoriques auxquelles les observations ont occa- sionné quelques modifications qui sont trop légères pour influer sur les résultats des calcul» mécaniques où l'on fait entrer la pesanteur.

La valeur de 30,196 pieds, ou, plus exactement, fity ,1617 1* lignes, est celle qui a réellement lieu à la latitude de Paris.

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