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SECTION L DE LA STATIQUE. jS

distance à l'un quelconque de ces plans se trouvera, divisant la sômme des moments des moteurs rapportés au plan auquel on cherche la distance, par la somme dos moteurs. C'est la traduc- tion d'une des formules précédentes en employant la définition donnée art. (119).

165. Il est temps d'appliquer la théorie que nous venons d'exposer à la détermination des centres de gravité des diffé- rents corps et à l'équilibre des machines. Nous allons seulement faire précéder ces recherches de quelques réflexions sur la pe- santeur.

De la pesanteur.

166. La pesanteur, qu'on nomme aussi gravité, est la pro- qu fj£^£ pension qu ont les corps terrestres à se mouvoir (abstraction ^'jj^^jf faite de tout obstacle) dans la direction du rayon de courbure "

et vers le centre de courbure du lieu où ils sont placés. La di- rection de ce rayon se nomme ligne verticale , et la perpendi- culaire à cette direction, ligne horizontale. On voit, d après ces définitions, que chaque point de la terre a une verticale et une horizontale particulière.

167. Cette propriété des corps terrestres dérive d'une pro- Gradation , priété générale de tous les corps de la Nature, qu'on nomme {^f^"^^ gravitation, et qui consiste à tendre à s'approcher les Uns des «rftetoyw autres avec une force accélératrice qui suit la raison directe des ,cut " masses et la raison inverse des quarrés des distances. La cause in- connue de la gravitation, quelle qu'elle soit, se nomme attraction.

168. En désignant la force accélératrice par <p, nommant M Formule qui

1 Si t^JI F» m. 1 • exprime Ij for-

et m les masses des deux corps, D et a leurs distances a un point coa< curatrice

commun pris sur la ligne qui joint leurs centres d'attraction, on parution! 1 "'*

voit, d'après ce qui vient d'être dit, que 9 sera proportionnel à

(D + 7)> f et °i ue P ar conséquent on aura l'équation

A étant un coefficient constant déterminé d'après une valeur particulière de <p qui sert de module ou d'échelle pour avoir les valeurs absolues dans toutes les hypothèses de M, m, D et d. 160. M exprimant la masse de la Terre , D la distance , Cm ° ù moyenne du centre a la surface , m la masse d un corps mu par trk e « u i *,< les hommes sur cette surface, et d la hauteur ou la profondeur «'rawrimTi à laquelle ils peuvent transporter cette masse ; je dis que, dans c Vf* S J U ,£™ cette hypothèse, c'est-à-dire en se renfermant dans les limites d * Ul des valeurs possibles de m et de d, la force accélératrice <p pourra être regardée comme constante. Ki,