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II a# PARTIE. PRINCIPES DE LA STATIQUE. 6l

ayant des vitesses perpendiculaires à la ligne de jonction AB, dirigées en sens contraires, et réciproquement proportionnelles à leurs masses, seront en équilibre (37). Qu on suppose un mouvement imprimé au corps ABCD , de manière à faire par- courir, dans le premier instant , à chacun des points qui le com-

E osent, un espace égal en quantité, et parallèle en direction à l ligne y S, cette ligne représentera sa vitesse virtuelle relative- ment au mouvement dont on vient de parler. Or, pendant que le corps ABCD parcourra la ligne y S, il agira sur le corps EFBA perpendiculairement à la ligne de jonction AB, et puisqu'on ne suppose ni frottement ni adhésion sur cette ligne , il rera par- courir à chacun des points de ce corps un espace y<p, perpen- diculaire à la direction de AB , de toile sorte que lorsque le corps ABCD aura pris la position abcd , le corps EFBA aura

Î>ris celle efb' a\ et la ligne y<p, qu'il parcourt pendant que 'autre parcourt la ligne y S, exprimera sa vitesse virtuelle. i38. j'ajouterai que la notion de vitesse virtuelle suppose p"""*»""

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cm après la rupture de 1 équilibre, au moins dans le premier *»^o« <Mt instant, les corps restent toujours liés entre eux, de manière HmS^nté^, que le mouvement donné à l'un d'eux détermine le mouve- ki * ment des autres; ce qui n'auroit pas lieu s'ils étoient simplement et isolément abandonnés aux moteurs nui les animent ; par exemple , n°3, le corps ABCD étant sollicité à parcourir <T> dans le sens Sy, détermine par-là le corps EBAE à parcourir y<P) mais si, au contraire, il étoit sollicité à aller dans le sens y S'y de manière que sa vitesse perpendiculaire à AB fût plus grande que celle que le corps EFBA peut avoir dans ce sens, alors les deux corps se séparcroient, ne seraient plus liés, et les espaces parcourus dans le premier instant ne représenteraient plus les vitesses virtuelles.

Après s'être fait ainsi une idée nette de ce qu'on doit en- tendre par vitesse virtuelle, on concevra aisément que ces sortes de vitesses peuvent différer totalement, tant en quantité qu'en direction, des vitesses réelles que comportent les moteurs en équilibre. Les directions, numéros î et 2, sont assujetties à être perpendiculaires aux lignes AB, AC, AD, et le cas d'équilibre peut résulter de moteurs qui n'aient nullement de pareilles di- rections : la chose est de nécessité pour le n° 3. Quant à la quantité de la vitesse virtuelle, sa valeur absolue est tout à-fait indéterminée, et dépend de la nature de la cause qui a rompu l'équilibre, cause dont la connoissanec est inutile relativement à l'objet que nous avons en vue. La seule chose qu'il nous ini-