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SECTION V. DES MACHINES ET DF.S 1I0TEURS. 5)0.

sîon dans ses expériences. On voit que lorsque le vide étoit l'ait en A, le mercure étoit de niveau, à la température de la glace, dans les deux branches du tube, et que son ascension mesuroit ensuite immédiatement la force expansive, sans qu'on lût obligé d'ajouter le poids de l'atmosphère à celui représenté parla différence de hauteur du mercure dans les deux branches du tube.

I2a3. Cet exposé nous apprend déjà que l'expérience confirme les principes et les faits exposés précédemment (1 3i 7 et sui\>. ), puisque, conformément à ces principes et à ces faits , lorsque la pression de la surface ef est nulle, il se forme du gas aqueux à la plus petite température au-dessus de la glace ; que la force ex- pansive de ce gas aqueux augmente à mesure que la tempéra- ture est plus élevée ; qu'à 80 degrés l'expansion du gas fait équilibre au poids de l'atmosphère; et qu'enfin, à une tempéra- ture plus élevé, elle surpasse la pression de l'atmosphère d'une quantité qui a une certaine relation avec l'excès de la tempé- rature sur 8o°.

1324. Mais quelle est la mesure absolue de la force expan- 5 nn-ai,<oiu™dJ sive du gas aqueux correspondante aux différents degrés de tem- jt'c 0 '^" 1 ' 0 ' 1 " péra turc depuis la glace jusqu'auxplus hautes températures qu'on »uueux. peut observer ? Tel est le problème que M. Le chevalier de Bettancourt vient de résoudre tout récemment avec l'appareil dont nous avons donné une idée, et au moyen duquel il a évalué la force expansive du gas aqueux pour chaque degré du thermomètre , depuis la glaccjusqu à une température telle que la force expansive correspondante de la vapeur équivale à trois ou quatre fois le poids de l'atmosphère. Les nouvelles connois- sances dont de pareilles expériences ont enrichi la physique, sont, comme nous le verrons, de la plus grande utilité dans la

Î>ratique des machines à feu, tant pour évaluer leur Action et eur produit, que pour se rendre compte des déchets qu'éprou- vent ces produits, sur la cause desquels on n'avoit pas encore eu d'idée bien précise.

M. le chevalier de Bettancourt a pu, au moyen de ses expé- riences , former une table de différentes forces expansives de la vapeur de l'eau, correspondantes à différents degrés de tem- pérature. En appliquant aux résultats consignés dans cette table une méthode de notre invention, pour trouver la loi des phé- nomènes d'après l'expérience, on trouve que la relation entre le nombre des degrés du thermomètre <ie Réaumur , indi- quantla température, et le nombre de pouces de hauteur d'une