558 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.
le robinet b; le tout disposé de manière que, lorsque le robi- net b est fermé, il n'y ait aucune communication entre l'es< pace intérieur A et l'air extérieur.
Cela posé, lorsque le robinet b est ouvert et que l'eau n'est
5 oint chauffée , le mercure doit se tenir dans les deux brandies u baromètre à deux points de niveau m et m'. Si ensuite, par un moyen quelconque, on faille vide en A, et qu'on ferme le robinet Z>, le mercure montera de m en A, et descendra de in' en h' de telle sorte que l'eau étant supposée à-pcu-près à la température de la glace , la différence de niveau des points h et k' sera de 28 pouces.
Si alors on commence à faire chauffer l'eau rapidement, on s'appercevra, dès les premiers instants de son ébullition, par les
1 percussions que recevra la paroi intérieure du vase, et dont tout 'appareil sera même ébranlé. Le mercure commencera en même temps à baisser, le thermomètre à monter; et lorsque les points k et k' seront arrivés au même niveau m et m\ le thermomètre sera à 8o°. La pression de la vapeur exercera donc à cette température, sur la section m la même pression que le poids de l'atmosphère exerce dans la branche m' r sur la sec- tion m\ Si on élevé encore la température de l'eau, le mercure s'élèvera au dessus de m' , et descendra au-dessoue de m à des points n' et/*, dont la différence sera relative à la température de l'eau.
Si on ajoute à cette différence de niveau la hauteur du mer- cure dans un baromètre placé à côté de l'appareil, prise à l'instant de l'observation, la somme sera la hauteur d'une co- lonne de mercure, représentative de la force expansive de la vapeur. La différence de niveau doit être prise positivement ou négativement suivant que la température de l'eau est au- dessus ou au-dessous de 8o°.
Les expériences ont d'abord été faites comme nous venons de le dire , l'extrémité /* du tube étant ouverte : mais comme il falloit sans cesse avoir égard à l'état de l'atmosphère pour évaluer le poids de la colonne d'air qui pressoit en r, ce qui exigeoit l'observation d'un baromètre particulier étranger à la machine, M. le chevalier de Bettancourt a pris le parti de fermer l'extrémité r du tube, de faire le vide dans la partie par- courue par le mercure, de la même manière et avec les mêmes précautions employées pourlcs baromètres ordinaires; et c'est au moyen de ce changement qu'il a obtenu la plus grande préci-
