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dame; e*pA riencat de MM. LavoUirr « de Luc

556 . ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

i3i8. Il résulte de ce qu'on vient de dire, qu'un même li- "fl'ècè- quide, sous des pressions différentes, doit se volatiliser à des "'dê températures différentes. M. Lavoisier a prouvé, par une belle expérience, la vérité de ce résultat, en plaçant de l'éther sous ftgyj ~ '«» le récipient d'une machine pneumatique, et faisant volatiliser 5*«c* eow " ce liquide parla seule soustraction d'une partie de la pression de l'atmosphère. Voyez sa Chymie, tome /, page 9. On savoit d'ailleurs, par différentes expériences, que l'eau entre d'autant plus vite en ébullition qu'elle est moins pressée par l'air libre ou le poids de l'atmosphère. Le Traité de M. de Luc, sur les modifications de l 'atmosphère , contient plusieurs observations sur ce sujet, (voyez cet ouvrage art. 449 et suiv. , et art. 858 et suiv.), que nous ne citerons pas, parcequ' elles n'embrassent qu'une très petite partie de l'ensemble des expériences faites récemment par M. le chevalier de Bettancourt, et dont il sera bientôt question : nous ne parlons ici que de la pression de l'air libre ou du poids de l'atmosphère; car lorsque la pres- sion de l'eau est due a l'air dilaté et chauffé avec ce liquide dans un même espace clos, on observe des phénomènes d un çenre particulier; mais dont la discussion est étrangère à notre objet. AowMcon- 1319. On peut faire remarquer, d'après M. Lavoisier, une m2m« nc " dc ï cons équence intéressante de ce oui vient d'être dit ; savoir, que , mm. poj»* s j notre pl an ete subissoit des révolutions telles que la pression de l'atmosphère devînt moindre, ou que la température devîntplus élevée , il y auroit des fluides que nous conpoissons sous 1 état liquide, et qui n'existeroient plus que sous l'état aériforme. Par exemple, si, sous la température d'été, la pression de l'at- mosphère n'équivaloit qu'à 10 ou 24 pouces de mercure , au lieu de 28, une pareille pression ne pourroit pas tenir l'éther dans l'état liquide, et il se changeroit en gas; il se volatiliseroit encore, si la pression de l'atmosphère restant la même, la tem- pérature habituelle étoit de 3a ou 33 degrés.

i3ao. Cette conséquence, et plusieurs autres d'une curiosité piquante, sont très bien développées dans l'ouvrage ci-dessus cité; et le grand jour qu'elles répandent sur l'intelligence des opérations de la nature, est une récompense bien douce des moments qu'on a employés à l'étude des découvertes mo- dernes (1).

(1) Avant de passer aux applications, il ne sera pas hors de propos de présenter aux lecteurs quelques n'Hexions qui peuvent avoir leur Utilité. Nous n avons pas fait de dif- férence , dans toute la tluWie qu'on vient de voir, entre les gas proprement dits , et les vapeurs ou émanations d'un liquid* produites par la chaleur : nous avons en cela suivi