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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 553

ce dégagement produit la chaleur des corps en combustion ( 1 ) , qui n est jamais sensible à la vue, etc.

Instant de la combustion.

Nombre de parties de calorique libre au commencement de cha- cun des instanu ci-a côté.

Nombre de parties de calorique latent, rendues libres pendant la durée de chacun des instants ci-à-






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etc.

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Ainsi, au commencement du w* instant, le nombre des parties du calorique libre,

ou qui doivent opérer la combustion pendant l'instant suivant , est égal à 3" i, et le

nombre des parties dégagées pendant la durée de cet instant , est égal à a X 3" 4. a. Cette progression peut donner une idée de la rapidité des embrasements; puisqu'en supposant chaque partie de calorique rendue libre , égale à celle qui a produitlc dégagement , et supposant la durée de ce dégagement d'une seconde , une petite étincelle peut , pendant une minute ou 60 secondes , rendre libre un nombre d'étincelles semblables égal à 3 élevé à la soixantième puissance , c'esr>à-dire un nombre entier de 29 chiffres , dont les cinq premiers sont 4x3qo.

Les parties de calorique dégagées ou rendues libres , peuvent être plus ou moins considé- rables que les parties qui ont produit ce dégagement , et c'est ce qui détermine la plus on. moins grande rapidité de l'embrasement. Dans les circonstances les plus favorables à la com- bustion, il y a inflammation explosive ; dans d'autres cas , la rapidité de la combustion doit souffrir un déchet considérable, par l'impureté de l'air atmosphérique , par le mélange des substances incombustibles dans le corps qui brûle, par sa densité ou son peu d'affinité avec l'oxigene , comme dans la combustion des métaux , par sa situation par rappott à la direc- tion ascensionnelle du calorique et de la flamme enfin , par la déperdition du calorique que peuvent occasionner la communication ou une évaporalion trop considérable ; tel est le cas ou l'air a^ite trop violemment une flamme et produit l'extinction. Voyez les Considéra- tions sur la Chymie des Pégétaux, par M. Riche.

(1) C'est d'après un préjugé généralement répandu dans tous les ouvrages de chymie, que l'on croit que la flamme des substances en combustion n'est qu'un mélange de lumière et de calorique par dégagée de ces substances. Mais en réfléchissant un peu sur ce phéno- mène , on verra que la flamme n'est que la combustion particulière et isolée des matières vo- latiles que la chaleur du corps brûlé en fait dégager. On peut remarquer que , parmi les matières susceptibles de combustion, il n'y a que celles qui ont quelques principes volatils au de-

grë ordinaire de chaleur de nos foyers, qui donnent de la flamme; de cette espèce sont les uiles , les graisses, les résines, le bois; par son principe huileux et résineux; et parmi les substances minérales, le zinc, l'arsenic, le soufre, les bitumes. Le charbon et tous les métaux dont les principes sont beaucoup plus fixes , ne donnent delà flamme que lorsque leur combustion étant très vive, le calorique, en s'accumulant, peut par là volatiliser une partie de ces principes , et c'est ce qui a lieu lorsqu'on brûle du fer dans de l'air pur. Avec un

S eu d'adresse on peut facilement s'assurer que la seule combustion de la fumée pro- ult la flamme. Tour cela il faut placer un anneau de métal autour de la base de la flamme qui se produit i l'exuémilé d'une mèche allumée; alors le contact de l'air n'ayant pas