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Du cheval Mnplor^ à |>or- ttt de» far- **8

543 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

« pour être suivie un instant après de la jambe droite de derrière. « Ainsi le pied droit de devant pose à terre le premier, le pied « gauche de derrière pose à terre le second , le pied gauche de de- « vant pose à terrele troisième , et le pied droit de derrière pose à « terrele dernier; ce qui fait un mouvement à quatre temps et à « trois intervalles , dont le premier et le dernier sont plus courts

« que celui du milieu Dans le pas, les jambes du che-

« val ne se lèvent qu'à une petite hauteur , et les pieds rasent

«la terre d'assez près Le pas, pour être bon, doit

« être prompt, léger, doux et sûr. . . »

îa^S. Nous avons omis ce que M. de Buffon dit du trot et du galop, vueme ces deux allures ne sont point celles des che- vaux employés à mouvoir des machines, à transporter des far- deaux et à traîner des charrettes; et ce que nous venons de rapporter sur le pas est assez conforme à ce que dit M. Borelli, dans son Traité de Motu Animalîum, chap. 12 (1).

1206. On peutemployerle cheval à porter des fardeaux; mais n est pas le meilleur usage qu'on en puisse faire ; s'il s'agit sur-tout de monter une pente un peu roide, on perdra beaucoup sur son moment statique, eu égard au parti qu'on en peut ti- rer d'ailleurs. M. de la Hirc observe (Mém. de VAcad. année 1699) 9 ue » s u< sa 6^ ^ e m onter un fardeau sur une montagne un peu roide, trois hommes, chargés de 100 livres chacun, la monteront plus vite et plus facilement qu'un cheval chargé de 3oo livres, ce qui vient de la disposition des parties du corps de l'homme qui sont plus propres a monter que celles du cheval.

Si on avoit une suite d'expériences comparatives faites avec différents fardeaux et sur différentes pentes, on pourroit es- sayer d'établir une loi ; mais nous ne savons pas qu'on ait pu- blié de pareilles expériences, et heureusement nous n'en avons

1>as un grand besoin pour l'objet de cet ouvrage. On sait seu- ement, en général, qu'un cheval, chargé d'un homme et d'un équipage, le tout pesant environ 200 liv. , peut, sans être forcé, parcourir, en 7 ou 8 heures de marche, 20000 toises dans un bon chemin. Il faudrait diminuer le poids ou la longueur du chemin s'il s'agissoit d'une marche qui dût se répéter tous les jours sans discontinuer : mais on ne peut pas fixer avec quelque certitude

(1) Désaguliers qui, dans son Cours de physique, parle du pas du cheval d'après ce qu'en a dit Borelli , critique trop légèrement les sculpteurs anciens et modernes, pour avoir représenté les chevaux avec deux jambes en l'air, diagonalement opposées; cotte position est celle du trot , où il n'y a que deux temps dans le mouvement. Voyez CHist. NaturelU de Buffon.

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