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bll ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

deur de la corde sans rien statuer à priori sur les valeurs qu'on auroit pu trouver précédemment à cette roideur. Pour cela M. Coulomb a évalué le frottement de l'axe d'après sa charge et les expériences de l'art. (1192); où l'on a vu que ce frottement est indépendant de sa vitesse et égal aux 0,087 de la pression. Ce frottement qui s'exerce à la surface de l'axe étant calculé et le rayon de l'axe étant à la distance entre le centre de rotation et l'axe de la corde comme 1 est à 7,^, il a été aisé de calculerles poids qui, agissant dons la direction verticale de l'axe de la corde , peuvent faire équilibre au frot- tement dans chaque expérience ; et ces poids sont contenus dans la septième colonne. Retranchant ces poids des poids addition- nels contenus dans la troisième colonne, lesquels poids ont mis la poulie en mouvement, on a , dans le cas d'un mouvemerît très lent , les valeurs des poids qui ont surmonté la roideur de la corde , lesquels poids sont contenus dans la huitième colonne et différent peu des poids calculés immédiatement et contenus dans la neuvième colonne.

Maintenant, pour savoir si le plus ou le moins de vitesse des poids suspendus à la poulie a pu influer sur la résistance due à la roideur de la corde, il a fallu, dans le cas du mouvement, calculer quelle étoit la portion du poids additionnel suspendu à la poulie employée à vaincre le frottement et la roideur delà

corde. On s'est servi pour cela de la formule p'= *' * * P de l'art.

(1193), qui pouvoit avoir son application; car les temps cm-

Sloyés par les poids à parcourir les trois premiers pieds étant, 'après ce qui est dit dans la 5 e colonne de la table, à-peu-près sous-doubles des temps employés à parcourir les trois derniers pieds, le mouvement a dû (1 i3a) être uniformément accéléré, et les quantités p — p' qui en sont résultées et qui sont con- tenues dans la 4 e colonne , différent peu , comme on voit, des poids employés à vaincre le frottement et la roideur des cordes dans le cas d'un mouvement très lent. Or, comme nous savons, par les expériences précédentes, que le frottement est indépendant de la vitesse et qu'il a dû opposer la même résis- tance dans les divers essais de chaque expérience ; il suit de là que la résistance due à la roideur de la corde a été pareille- ment constante dans ces mêmes essais, et n'a point dépendu de la vitesse , au moins d'une manière sensible et qui mérite qu'on y ait égard, dans le calcul des machines.

1206. L'invariabilité de la résistance due à la roideur des

cordes ,