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494 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

1171. M. Coulomb observe que , lorsque les surfaces sont en- duites do suif et qu'elles ont une grande étendue, le frotte- ment dénature le suif et augmente sensiblement à mesure que l'on continue les essais sans renouveler l'enduit : il l'a ce- pendant toujours trouvé moindre que le î de la pression. Mais Iorsrjue le suif est noyé d'huile, comme dans les trois dernières expériences, cet effet est moins .sensible. M. Coulomb a fait, pendant trois heures de suite, des expériences avec un axe de fer enduit primitivement de suif et d'huile, sans rafraîchir l'en- duit et sans éprouver aucune irrégularité ni aucun accroisse- ment dans le rapport de la pression au frottement.

117a. On voit, par les résultats des 14°, i5* et 1 6 e expérien- ces , nue les vitesses y ont très peu influé sur le frottement. Dans la 17 e expérience le frottement a paru diminuer un peu en augmentant les vitesses, mais beaucoup moins que lorsque les surfaces de contact étoient de plusieurs pouces quarrés ; enfin, dans la 18 0 expérience, le frottement devient à-peu-près le même que lorsque les surfaces étoient seulement onctueu- ses et qu'il n'y avoit point de suif interposé. Ti.^orie d u 1173. M. Coulomb, dans le chapitre III de son mémoire,

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donnés par m. donne un essai sur Ja théorie du frottement. Nous regret- pinr^i r" tons que le besoin d'abréger ne nous permette pas d'en "rirnrl"". P**ler ! ma i s nous ne pouvons nous dispenser de donner l'ex- «u« cll tV P OS( ^ des principaux résultats des expériences précédentes, sur tSt&uU* ' lesquelles cette théorie est fondée. Voici cet exposé tel qu'il est dans le mémoire de M. Coulomb.

i°. Le frottement des bois glissant à sec sur les bois oppose, après un temps suffisant de repos, une résistance proportionnelle aux pressions; cette résistance augmente sensiblement dans les premiers instants de repos : mais après quelques minutes elle parvient ordinairement à son maximum ou à sa limite.

2°. Lorsque les bois glissent à sec sur les bois avec une vitesse quelconque , le frottement est encore proportionnel aux pressions; mais son intensité est beaucoup moindre que celle que Von éprouve en détachant les surfaces après quelques minutes de repos: Von trouve, par exemple, que la force nécessaire pour détacher et faire glisser deux surfaces de chêne , après quelques minutes de repos, art. ( i io3), est art. ( 1 134 ), à celle nécessaire pour vaincre le frot- tement lorsque les surfaces ont déjà un degré de vitesse quel- conque, à-peu près comme 9: 2.

3°. Le frottement des métaux glissant sur les métaux sans en- duit, est également proportionnel aux pressions; mais son inten-