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SECTION V. DES MACHINES ET BBS MOTEURS. 479

lllt. Les deux dernières colonnes à droite ont été calculées Observation» d'après la considération que le mouvement étant parvenu à Tu- Mf> *" niformité , la force accélératrice que la pesanteur tend à im- primer à la masse suspendue à la poulie doit être détruite à chaque instant par le frottement du traîneau, ce qui se déduit d'ailleurs du principe posé art. (493) : ainsi le poids suspendu à la poulie représente l'effort du frottement, et ce poids, divisé par celui du traîneau, donne la relation du frottement à la pression.

1 142. On voit, par l'avant dernière colonne, que, lorsque le mouvement est insensible, le frottement du bois de chêne et des lames de fer est à-peu-près les 0,08 de la pression; lorsque la vitesse est d'un pied par seconde, ce rapport, valeur moyenne, se trouve à-peu-près double, c'est-à-dire égal à o,t6: au reste il est toujours sensiblement constant sous un même degré de vitesse.

1 1 43. « Il sembleroit , dit M. Coulomb, que l'on pourroit con-» « clure de la quatrième expérience , comparée avec la cin- « quieme, que l'étendue des surfaces de contact ni la position « au fil de bois n'ont aucune influence sur le frottement. Dans « la quatrième expérience une surface de 45 pouces quarrés « est comprimée par un poids de i653 livres; le frottement se « fait suivant le fil de bois : dans la cinquième expérience la « charge est de i653 livres; la surface de contact est nulle ou « au moins est formée par la compression d'un angle arrondi; « le fil de bois est placé à angles droits avec la direction de la «marche du traîneau; et, malgré ces différences, le résultat « des deux expériences se trouve à-peu-près le même. Il faut « cependant prévenir que cette augmentation de frottement, « qui, d'après les expériences qui précèdent, suit progressive- « nient l'augmentation de vitesse, n'a lieu, pour les petites sur- « faces de contact comprimées par des poids considérables, que « lorsque les bois sortent des mains de 1 ouvrier, et, qu'après un «frottement de plusieurs heures, la vitesse cesse presque en « entier d'influer sur le frottement. »

1144. M. Coulomb , pour compléter la théorie du frottement d 0 nppm des métaux glissant sans enduits sur les bois, a voulu chercher ™. r ,urion* u ,fê suivant quelle loi les augmentations de traction font croître i^i,, tio " les vitesses : il a choisi pour cet objet la quatrième expérience <*«*'»«»••• de la table précédente , qui fait voir que les tractions crois- sant en progression arithmétique , les vitesses croissent en pro • gression géométrique.