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I" PARTIE. PRINCIPES DE LA MECANIQUE. .'! f

tion, que celui que peut produire cette force AC, il est évident que le point A restera parfaitement immobile, puisque tout reflet de la force AC sera arrêté par l'obstacle q. Si le point A est immobile, les points E et F le seront aussi, puisque tout le système est lié; ils le seront encore, si les parties de corde AE, AF, sont rendues adhérentes au triangle qu'elles embrassent, de manière à ne faire avec lui qu'un seul corps: car, puisqu'elles ne peuvent pas couler le long des côtés AE et AF, leur adhésion ou leur non- adhésion ne fait rien à l'équilibre ; mais, dans le cas de l'adhésion , l'effort des forces P et Q ne va plus jusqu'au point A, il s'arrête aux points E et F, et toutes les parties de corde EA, FA, deviennent inutiles. Il en est de même de la masse de triangle qui est au-dessus de la ligne FdE } dont on peut sup- primer une partie quelconque Awn, la partie restante étant supposée inflexible. Cette supposition ne changera évidemment rien à l'équilibre; car l'effet des forces Q et P s'arrêtant aux points EF, la partie Amn n'en est point affectée. On peut donc (fig. 18) substituer au triangle sa base curviligne FE, considérée comme une verge courbe inflexible.

Cette verge, appliquée dans les circonstances dont on vient de parler, se nomme levier; l'obstacle q se nomme point d'ap- pui; les parties qE, qF, bras du levier (*), et la propriété du parallélogramme des forces que nous avons démontrées , s'é- nonce ainsi , en y introduisant les nouvelles dénominations qu'on vient d'établir :

5i. Si deux forces ou deux puissances, dont les directions sont Propre tw dans un même plan, agissent chacune à l'extrémité d'un levier, fcT™^* du et que leur résultante passe par le point d'appui du levier, et lui soit perpendiculaire à ce même point, tout le système sera en équilibre.

Si la résultante ne fait pas un angle droit avec le levier, au A"« , ^»>»'J» point d'appui, le levier glissera sur ce point d'appui du côté de pumt d P"' - l'angle aigu inférieur, à moins qu'une force tangente au levier, au point d'appui, ne s'y oppose en sens contraire, ou que le glissement ne soit arrêté par un obstacle. On se procurera cet obstacle en perçant le levier d'un trou q (fig. 19), au travers duquel on fera passer une tige ou axe qui servira de point d'ap pui. Alors il suffira, pour l'équilibre, que la résultante passe par

(*) Quelle que soit la position du point d\ippui relativement aux forces ou aux puissances, nous nommerons toujours bras rir. h-vûtr la distance du point d'appui à la direction des ton.es. ou puissance , comptée sur le levier.