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SECTION V. DES MACHINES T.T D ES MOTEURS. /p l

on d'un cable autour d'un cylindre immobile produit un frot- tement capable de résister à un effort qui exigerait, pour être contrebalance , les efforts réunis de plusieurs hommes ou de

Slusieurs chevaux : on en voit des exemples dans la maiiœmro es bateaux, employés à différents usages lors de la construc- tion des ponts sur les grandes rivières ; on se sert du même pro- cédé pour rendre moins rapide la descente d'un gros bloc de pierre le long d'une rampe ou plan incliné quelconque. Les constructions, tant dans l'eau que sur terre, offrent mille autres exemples de l'utilité et de l'usage du frottement; les arts mé- caniques n'en présentent pas moins, et ces exemples se retra- ceront en foule dans la mémoire de tous ceux qui ont les plus légères notions de la construction et des arts. Voyons comment la roideur des cordes influe sur l'équilibre et le mouvement.

1000. La roideur des cordes, considérée relativement à leur d emploi dans les machines , est la résistance qu'elles opposent ^iù n t 2£Z aux puissances qui tendent à les plier autour d'une poulie , tcaZ d v, '!^l d'un cylindre, etc. On voit, par cette définition, que la roideur <* u des cordes est, quant a 1 eifet que nous avons en vue, dufe- J - llc «r» «ion» rente de leur force de torsion; cependant la force de torsion uîî«nt usinc ' i " influe sur la roideur, comme nous le verrons dans la suite. Soit AB (fig. 166) le diamètre horizontal d'une poulie , ayant sou axe et son centre de mouvement en C. P et Q sont des poids équivalents aux efforts d'un moteur et d'une résistance appli- qués , dans des directions verticales , aux extrémités E et D d une corde EBAD , enroulée sur la poulie.

Cela posé, dans le cas du mouvement, l'effort du moteur doit être égal à celui de la résistance (49^) , afin de conserver sans altération la vitesse acquise; et sous cet aspect, abstraction faite du frottement et de la roideur de la corde , on devroit avoir P = Q: mais comme la roideur de la corde consomme une par- tie de l'effort du moteur (on suppose, pour plus de simplicité, le frottement de l'axe nul), on (toit avoir P = Q -4- r ou P — Q = r. Ainsi P — Q, ou r, est l'effort que le moteur emploie en

Ï)ure perte à vaincre la roideur de la corde : voici comment on e détermine.

Le poids Q étant supposé s'élever , l'effet de la roideur de la corde AD , ou de la résistance qu'elle oppose à sa flexion au point A; cet effet, disons- nous, est d'écarter le poids Q de la verticale menée par le point A, et de placer son centre de gra- vité dans une verticale as, plus éloignée, du centre C que le point A. L'eiTet contraire a heu du côté de B, et le centre de