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43o ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

un levier, supposé horizontal, auquel est appliqué un moteur P, agissant verticalement, et prêt à soulever un poids Q. Il est évident que Taxe eh, autour duquel le levier tend à tourner, éprouve une pression égale au poids du levier , augmenté du poids Q et de l'effort du moteur P. Cette pression produit un frottement à différents points /de la circonférence de l'axe, lequel frottement s'oppose à ce que les points correspondants du levier glissent sur cette circonférence dans le sens fh. On peut donc considérer ce frottement comme une puissance agis- sant sur le levier au point/*, dans une direction/^, tangente à la circonf érence eh y et s'opposant au mouvement de rotation dans le sens f h. Ainsi le moteur P a à surmonter le poids Q ,

Î)lus l'effort tics puissances qui agissent aux points /tangcntiel- ement à la circonférence en. C étant le centre de l'axe, et par conséquent du mouvement ; soient CB = a; CA = b; e f= r; appelions n les résistances réunies du frottement et de l'adhé- rence, que nous désignerons dans le reste de ce chapitre, par la simple dénomination de frottement ; les conditions de l'é- quilibre seront, ( 129 et 15a), aP = bQ h- r>, d'où P = ~î -+•

r -£. Ainsi l'effet du frottement occasionnera dans l'effort du mo-

teur une augmentation ^ , consommée en pure perte par des

résistances provenant de la machine elle-même, et qui ne sera point employée à soulever le poids Q,

tion*Tu»ri!î e 99^* Comme toutes les machines peuvent se rapporter au Xû 4« levier et au plan incliné, l'exemple qu'on vient de donner, et . celui qui le précède , suffisent pour faire comprendre les effets du frottement dans quelque machine que ce soit; on voit qu'il est favorable au moteur, lorsque ce moteur n'est destiné qu'à empêcher simplement le mouvement, et qu'il lui est défavora- ble quand il s agit de mettre la machine au point de se mou- voir , ou de lui procurer un mouvement effectif. Tout ceci s'ac- corde avec ce qu'on a dit art. (697 et suiv.)

999. Le frottement qui , comme on voit , nuit en bien des casions à l'effet des machines, est, dans une infinité de cir- constances, d'une grande utilité. Par exemple , les différentes parties d'une machine , ou d'une charpente en général , assem- blées avec des clous , des chevilles de fer ou des boulons tarau- dés , se désuniroient bientôt sans le frottement considérable du fer enfoncé dans le bois à coups de marteau ou de masse , et des écrous contre les vis, Le simple enroulement d'une corde

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