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11 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

la nature de celles dont il a été question dans la mesure du mou- vement varié, qui , par un accroissement continu et instantané, deviennent, au bout d'un temps fini, des vitesses finies. Ainsi lorsque deux corps, après s'être choqués avec les vitesses V et u, et avoir acquis la vitesse commune v , recevront des augmenta- tions de vitesse dY, du, l'augmentation de la vitesse commune

sera = dv = = "jf" . Faisant, d'après les loix du mouvement varié (24), dY = Qdt, et du = <?d£, on aura, pour l'augmenta- tion élémentaire de vitesse , dv = (M l i % m ^ Ut . D'après cela , lorsque deux corps durs se seront choqués avec les vitesses V et w, à partir de cet instant, leur vitesse , à l'un quelconque des

instants suivants, sera généralement égale à v -h ~

-+■ m

Dctermimtion Lorsque la cause qui surmonte Yinerlie des corps , et que nous doit atinbaer, avons nommée force, ne tendra qu'à produire une vitesse ou S^m^m une variation de vitesse infiniment petite , nous la nommerons W oi,Wv»"i- puissance. Nous nommerons encore les quantités MdY. m du. ou trie, et fora leurs équivalentes Qdt, çdt, forces motrices; elles quantités 4»,

Jorccs accélératrices. JNous donnons ces dénominations pour nous rapprocher du langage ordinaire de la mécanique. Il faut les regarder seulement comme des signes, ne point analyser le sens vulgaire des mots qui les composent, et considérer toujours les quantités qu'elles représentent d'après les notions que nous en avons données précédemment.

Il y a une observation sur l'action d'une puissance comparée

friecîd?.™! & celle d'une force; c'est que, quelque grande que soit la masse ^""X'^Z'Zr d'un corps animé d'une puissance quelconque, et quelque pc- butont dt mu tite mie soit la vitesse et la masse d'un corps animé d une force, celui-ci doit toujours l'emporter pendant quelques instants sur l'autre lorsqu'il commencera à agir contre lui avant que ce der- nier ait acquis une vitesse finie. En effet la quantité de mouve- ment d'un corps animé d'une puissance, étant le produit d'une masse finie par une vitesse infiniment petite, doit toujours être surmontée par une quantité de mouvement finie quelconque. c f qu \», don Lorsqu'il s'agira de l'action d'un corps animé d'une pu issance, wôïprZ».'* et qui n aura encore acquis aucune vitesse finie, nous substitue- rons le mot pression à celui de choc employé dans le cas de l'ac- tion d'un corps animé d'une force. Ainsi, avec l'attention que nous avons de n'y pas mettre un mot en avant sans en avoir analysé la signification , il ne pourra jamais y avoir d'équivoque ni d'obscurité dans le cours de ce Traité,

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