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3o8 Architecture hydraulique.

dité, procureront à la fourniture de l'eau l'espèce de continuité qu'on vouloit obtenir.

65 1. Il y a un grand nombre de machines ingénieuses et tcw^élbodï utiles qui se rapportent au moyen qu'on vient d'exposer. Telles sont la plupart de celles qu'on nomme chapelets ; telle est la noria , dont on fait un grand usage en Espagne ; telle est en- core la grande roue à godets, dont on se sert pour les épuise- ments, etc. , etc. La partie descriptive de cet ouvrage traitera de toutes celles de ces machines qui méritent quelque atten- tion.

u ibterk d, 65i. Toutes ces machines enlèvent l'eau à la manière des ch',." 1 pr"cé-* fardeaux ordinaires , et , abstraction faite de la nature du mo- Jroauoi'o! 1 teur, qui peut être un fluide, on ne doit considérer, dans leur «ier.i, i.m.-c.i- théorie, d'autre propriété appartenante aux fluides, que celle suLdw. qu a la superficie supérieure des eaux, cl être toujours de ni- veau , propriété qui détermine la quanlilé d'eau que les pots , îiodets, etc., peuvent enlever, d après leur grandeur, leur Forme, et les circonstances de l'écoulement de cette eau; en ayant égard à cette considération, on traitera la théorie de ces machines d'après les principes de la mécanique des corps so- lides, que nous avons exposée dans les sections précédentes. ivrr<ci;..n 653. Mais cette propriété qu'a l'eau de se tenir de niveau «Tc^'maf!," dans un vase ou dans plusieurs vases qui se communiquent, iinl.ux tVls P cut nous aider à faire un pas de plus et à perfectionner les machines mentionnées à l'art. (65o), en simplifiant même leur construction. ABCD (Jig. i/\f) est un cylindre creux, qu'on nomme buse, calibré avec exactitude, et dont la partie infé- rieure est plongée dans l'eau j abcd est une chaîne sans fin, garnie, dans tout son périmètre, de rondelles de cuir, conte- nues et pressées entre deux plaques de métal, et disposées pour boucher exactement le cylindre creux ; on suppose d'abord que l'intervalle entre deux rondelles est plus petit que la dis- tance du point le plus bas de la chaîne à la surface de l'eau. Cette chaîne tourne sur la lanterne F, dans un sens tel que la partie contenue dans la buse monte tandis que l'autre partie descend dans l'intérieur de la boîte ou caisse GH. On conçoit aisément que lorsqu'une des rondelles s'introduit dans la partie inférieure du cylindre, elle intercepte toute communication entre l'eau contenue dans la buse et le reste du fluide. Cette eau est donc dans le même état que si elle étoit renfermée dans un seau ou godet auquel la rondelle servirent de fond, et doit s'élever a mesure que ce fond variable parvient à différentes

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