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270 ARCHITECTURE HTDRAULIQUE. .

que nous aurons à considérer dans la suite de cet ouvrage ; et nous avons eu égard , dans les recherches précédentes , aux angles que forment entre eux les rayons de courbure de la sur- face des fluides pesants : mais lorsqu'on considère ces fluides, relativement à leur équilibre, dans un netit espace, leur surface peut être regardée comme plane, mais la direction des puis- sances qui animent leurs parties peut être censée parallèle , et les forces accélératrices qui résultent de ces puissances sont sensiblement constantes à une distance assez considérable au- dessus, et au-dessous de la surface de la terre.

553. Nous avons rapporté (art. 166 et suiv.) les preuves do faits qui viennent à l'appui de ces assertions : on y a vu ( 1 73 )

lier y de 3o'en 3o', ou prenons le demi-degré pour unité ; les tables de réfraction deBradley, qui sont le plus communément suivies, et qui ont été construites pour une température et un état de 1 air moyens , c'est-à-dire en supposant le thermomètre de Réaumur à 10 degrés ! et le baromètre à 28 pouces, à peu de chose près ; ces tables, dis- je, donnent

Distances au zcuitb.

Réfraction».

Différence* premières.

Différence seconde.

9O 0 . O ' 89 .30 89 . O

o°. 33'. on

O . 28 . 22 >

0 . 24 . 29 )

4'. 38") 3 . 53 $

O'. 45»

On a donc d-> s= dx, dz = dy, a = 4'. 38", b ss 45". Substituant dans l'équ*. tion ~ = a J , ^ , et faisant attention que le demi - degré représente l'unité , on a il I 3o' 3©'

zJ. z= . „ „ tt—f = —r — nr—r — 7 , en nombre entier : ainsi les observations astro-

37 4'. 38"— a*", 5 4 • . ^ "

nomiques s'accordent avec les observations terrestres pour donner an rayon horizontal sept fois la valeur du rayon terrestre. Nous nous sommes étendus sur cette dernière application parccqu'elle est importante et qu'elle n'est pas dans l'ouvrage de M. Lambert.

Lorsqu'on a calculé la distance à laquelle un objet de hauteur donnée , un vaisseau, par exemple, pouvoit commencer à être apperçu en mer, on a toujours supposé que le rayon visuel alloit en ligne droite : la théorie et les expériences précédentes détruisent cette hypo- thèse ; et en nommant j' la hauteur de l'objet, et R'ie rayon horizontal, la distance à laquelle

l'objet peut être vu est égale à t/ R> — exprimée en parties, dont le rayon de la terre est l'unité.

La distance à laquelle on pourroit voir un objet sans la réfraction, est égale à \Zay, el par conséquent à la distance trouvée y/ , comme ✓(R'— 1) : ✓R', ou comme

y/O "È 7 ) " 1 ' CC qui donne ' à très P cu P rès » le ra PP ort ie (»!*■'— » ) î aR ' • Ainsi *• rayon horizontal étant = 7, ce rapport sera = 1 3 : 14, et la réfraction augmentera la distance à laquelle un objet peut être vu, de la treizième partie.

L'expression y/ ^}\f t donne évidemment la distance à laquelle se termine l'horiro»

apparent d'un observateur élevé à une hauteur^ au-dessus, de la surface de la mer : l'angle