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SECTION III. DE L'HYDROSTATIQUE. 255

produire deux effets; savoir, un mouvement total de transla- tion, tant du vase que du fluide qui y est contenu, et un mouve- ment intérieur des parties du fluide et des corps qui y seroient

plongés. La eoniiiWra-

Le premier de ces effets est étranger à l'objet que nous avons n'i"r j. P IZ en vue, et, pour en rendre la considération nulle dans les re- ™ûï™™l™-

cherches de l'espèce d'équilibre dont il s'agit ici, on peut sup- J^ c d 4 u

F oser que le piston A (ftg. ii5) est pressé par un ressort dont objeu moyën extrémité opposée à ce piston est contre -buttée par un arrêt d ab tenant au vase VZ par les deux brides inextensibles ad, be. Dans cet état, il est évident que le piston étant supposé immo- bile, le vase n'aura aucun mouvement; ce qui n'arriveroit pas si l'effort du ressort en B étoit contre-butté par un corps qui ne tînt pas au vase.

53 1. La question ainsi établie, il s'agit i°. de démontrer que soit le vase, soit les corps plongés dans le fluide, soit enfin les parties du fluide, seront dans l'état d'équilibre ou de repos , quelle que soit l'action du ressort contre le piston; i°. de déter- miner la pression qu'éprouvera une portion quelconque de la surface de la paroi intérieure du vase, ou de la surface d'un corps plongé dans le fluide.

La démonstration de la première proposition se déduit de la propriété dans laquelle nous avons fait consister le caractère

thermomètre d'eau représente £ ou o, oi25 de cette augmentation, et par conséquent o, o i î5 X °» °4 » ou °» du volume primitif d'eau à la température de la glace qui fond , On pourra avoir les rapports de ce volume à ses différents accroissements. A io° l'augmen- tation de volume est à peine sensible , n'étant que o, 2 divisions , ou 0,0001 du volume total; à 20 0 , cette augmentation est de 4,1 divisions, ou 0,00205 du volume total : on pourrait donc, depuis 10 degrés jusqu'à 20 degrés , c'est-à-dire à la température moyenne , prendre o, 000205 pour le rapport moyen de la variation du volume correspondante à une variation d'un degré du thermomètre.

Pour parvenir sur cet objet à une détermination bien exacte , il aurait fallu avoir égard à la contraction et à la dilatation du tube et de la boule de verre dans laquelle l'eau étoit ren- iermée. C'est à ces dernières causes qu'on doit attribuer l'irrégularité de la variation du volume qui a lieu aux environs du terme de la glace. En effet , M. Monge pense, avec toute appa- rence de raison , que la diminution du volume de l'eau est graduelle depuis l'eau bouillante jusqu'à la glace ; mais qu'aux approches de ce terme , les variations de sa diminution de volume devenant presque nulles , et la contraction du vase qui la renferme variant dans un plus grand rapport ,1e volume du fluide s'accroît en apparence par l'effet combiné de ces deux causes.

Lorsque la congélation s'effectue , l'augmentation de volume a lieu;, et peut être évaluée à ~; mais cet effet doit être censé s'onérer dans un instant. Les physiciens sont assez d'ac- cord de l'attribuer au dégagement de 1 air, que l'eau , parvenue à la température de la glace, n'est plus capable de tenir en dissolution : cet air reprend alors son état atmosphérique , et forme , en développant son élasticité dans l'eau , des bulles qui augmentent le volume de ce

Nous parlerons , quand il en sera temps , de la dilatation et de la force expansive de l'eau réduite en vapeurs.

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