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25o ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

L'incompres- 519. Il faut cependant observer que cette incompressibilité ÏÏEaïïew ne doit pas être regardée comme absolue -, d'abord en considé- P «démont.ée. rant \ es expériences qu'on a laites sur les fluides regardés comme incompressibles, on ne peut en conclure autre chose, sinon que les plus grandes forces de percussion ou de pression qu'on a pu y employer n'ont pas diminué le volume du fluide en expérience d'une quantité physiquement appréciable , mais que rien ne prouve que cette quantité ait été absolument nulle: La ch..i<-..r et ensuite cette diminution de volume, que nos machines n'ont gmt^cmibbi pu opérer , s'opère très sensiblement par le changement de h,™ ; lc h.*iru" température ou par l'action du froid et du chaud. Tout le '"cT oÎTJc" monc ^ e connoît 1 instrument appelle thermomètre, au moyen TJe re"cw duquel on mesure les degrés de chaleur et de froid par la dila- gement. tation ou la condensation de l'esprit de vin ou du mercure. Ce <p«'^\«£ 5io. Les fluides qui, comme l'air, sont susceptibles de dila- tation et de condensation, se nomment fluides élastiques. Cette ««d'.it 1 kVÔ élasticité ne doit pareillement être regardée que comme sensi- "mm«\«.n"° blement ou physiquement indéfinie ; car il y a vraisemblable- fii7 ( L' cnt Uuk * ment un t crme de condensation auquel l'air ne seroit plus susceptible d'être réduit à un moindre volume, tout comme il y a un degré d'expansion ou de raréfaction auquel son élasti- cité l'abandonne, et où une portion d'air déterminée étant par- venue n'est plus capable d'occuper un plus grand espace.

j e U froid'Xnî ^2i. L'air est aussi, comme l'eau et les autres fluides incom- gmtâiutiMn- pressibles, susceptible d'être raréfié et condensé par l'action foiuwe"' det de la chaleur et du froid, indépendamment de l'action de toute "lit autre puissance. On a même éprouvé que ces derniers agents

trte Jclfvc"»^ sont bien plus puissants sur l'air que la compression : ce fluide, rii4.1ii.it6 do contenu dans un vase fermé, se dilate ou tend à se dilater très promptement par l'action de la chaleur, son élasticité augmente et le fait agir avec plus de force contre les parois du vase qui le contient.

lair.To.r^ 522. Nous avons vu (176) que la densité d'un corps étoit le L^rtri quotient de sa masse par son volume, ou qu'en nommant cT la f,, ««mpéi e . densité, m la masse, u le volume, on avoit

Si on suppose le volume u constant, égal par exemple à un pied cube, la densité «r sera proportionnelle à la masse w, et cette masse sera généralement, a après ce qu'on vient de dire, une fonction de la pression qu'éprouve le fluide, et de la tem- pérature à laquelle il se trouve.

523. On sait par expérience que la densité de l'air est sensi-

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