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SECTION III. DE L'HYDROSTATIQUE. 2^9

rapport au mouvement des fluides, il faut que l'expérience vienne à l'appui de la théorie , et nous y aurons en effet recours toutes les fois que cela sera nécessaire.

Division des fluides en compressibles et incompressibles ; mesure

de leur densité.

515. Les principaux fluides auxquels nous aurons à appliquer LVanetftfc les principes établis dans cette section et la suivante, sont l'eau pjSSéJdE! et Pair. Ces deux substances, parmi toutes les qualités qui les lc » distinguent , ont chacune une propriété principale qu'il faut exposer.

Si une quantité d'eau est renfermée dans un vase de capacité r^-s i.iu^ pr*n- et de forme quelconque, et qu'on l'y comprime avec toute la d <-M ,c ' tu s i on * xorec qu on voudra, jamais on ne pourra la réduire a occuper qu'«n*|Miem- un espace moindre que celui qu'elle occupoit d'abord. Tout le monde connoît les expériences qu'on a faites pour constater cette propriété ; on sait que l'eau étant renfermée dans des r d ,'. u "T r '

, tionilciu don-

globeS de métal, quelque percussion ou quelque pression qu on née.

emploie pour la faire diminuer de volume , on n'y parvient

jamais , et que lorsque la résistance qu'elle oppose à de pareils

efforts ne lui fait pas briser son enveloppe , elle se fait jour à

travers les pores du métal, d'où elle sort en forme de rosée.

5 1 6. Il n en est pas de même de l'air ; il est susceptible de corn- i; ilt e5t » u pression et de dilatation d'une manière sensiblement indéfinie. l^lZ\ e ZZ S'il est renfermé dans un vase supposé cylindrique fermé par un i}««««ion««i« 

, fr il 7* dil.u.itiori tl'u-

piston, on pourra, en employant la force convenable, enloneer n<>m.»iii*.e*cn. le piston autant qu'on voudra, et réduire l'air à un volume âViu.'i'c?" 1 w * beaucoup plus petit que celui qu'il occupoit d'abord. Au con- traire, si lc cylindre a la longueur convenable, et qu'on tire le

Siston en sens contraire , la même portion d'air , qui occupoit 'abord un très petit volume, se répandra uniformément dans . tout l'espace parcouru par le piston, quelque grand que soit cet espace,

5ij.. Pour peu qu'on ait étudié la physique, on connoît les MjcWjavee machines dont on se sert pour condenser 1 air et pour le raré- c^Ô'nsVeion lier, ou pour faire lc vuide ; quelques auteurs appellent la pre- di,4U rair - micre condensateur, et la seconde se nomme machine pneuma- tique.

5 18. Le vin, le mercure, et plusieurs autres liqueurs, ont, g? q U on en- comme l'eau, la propriété de ne point diminuer de volume , d'?! n [omj!l-M* quelque pression qu'on leur fasse éprouver, et toutes ces espèces de fluides se nomment fluides incompressibles. Tome I. I i