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  • 68 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

libre dans les voûtes suppose que la masse de chaque voussoîr est concentrée en un seul point, et nous avons vu en effet, art. (354), c l lie cette équation exprimoit que l'action d'un vous- soir perpendiculaire et son joint de lits étoit égale à l'action du voussoir voisin perpendiculaire au même joint de lits , mais n'cxprimoit pas que ces deux actions fussent directement oppo- sées. Les réflexions que nous avons eu occasion de faire, article (335), sur l'impossibilité d'évaluer la pression absolue de chacun des points de deux surfaces appliquées avec effort l'une contre l'autre, et par conséquent le point par où passe la résultante des pressions de tous les points, font voir qu'on ne doit pas s'attendre à assujettir le problème à cette dernière condition. Cet assujet- tissement seroit d'ailleurs fort inutile dans l'application de la théorie à la pratique, les considérations physiques qu'on est obligé de négliger rendant cet excès d'exactitude plus que su- perflu.

Ouvrage de M. l'abbé Bossut a lu en 1770, à l'académie des sciences, un «ut »ûr réqul- mémoire sur l'équilibre des voûtes; il y prend pour base de tous libre <ie« voà- ] es problèmes qu'on peut proposer sur lequilibre des voûtes en berceau l'équation [1] de l'article précédent , dont il fait diffé- rentes applications contenues dans la première section du mé- moire ; la seconde section traite de l'équilibre des voûtes en dôme, et cet ouvrage est le meilleur que nous connoissions sur la statique des voûtes en général. Différente» 370. Toute la théorie que nous avons exposée dans ce cha-

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quiiibro ren- pitre est applicable aux voûtes construites en pierre, en brique ti^ntVuîrîntM ou autres matières semblables. Ce seroit le lieu de parler de la dejînptiïTdê sta b mt é des ponts en bois , en fer, et des cintres en charpente j «Mwnog» e mais cette discussion n'exigeant que des connoissances très élé- mentaires, tenant d'ailleurs à beaucoup de connoissances expé- rimentales et pratiques , nous la réservons pour la partie des- criptive.

Nous aurions aussi voulu terminer cette section par le pro- blême de la poussée des terres contre les murs qui les soutien- nent, mais la solution de ce problême tient à des considérations physiques sur plusieurs desquelles la théorie des fluides doit jeter quelques lumières. En outre, cette question ayant de l'ana- logie avec celle qu'on peut proposer sur la solidité des digues, jetées, et autres constructions exposées à l'action de l'eau, nous en retarderons la discussion jusqu'à ce que nous ayons établi les principes nécessaires pour la traiter avec une étendue suffi- sante.

SECTION II.