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164 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

son joint de lits; il faudra, pour que les dimensions de la clef la mettent en équilibre avec la pression qu'elle éprouve, qu'on

ait P/i = ; ce qui donne h — P ^ a , le pied étant pris pour

l'unité de mesure.

re contre celle

374. Quelques personnes seroient peut-être tentées de croire 1e la pression de la clef ne doit pas s évaluer par l'action d'une

Réponse à mie diliîciilie qu'on peut fii- qilC

seule des portions de voûte latérales , mais par l'action réunie des deux parties ensemble , puisqu'elles pressent chacune de leur côté, et qu'ainsi la pression de la valeur de la clef est au

Pour résoudre cette difficulté, il faut faire attention que le poids absolu que peut supporter la pierre sans être écrasée s'évalue, par expérience, en posant un bloc de cette pierre sur un plan horizontal , et le chargeant verticalement jusqu'à ce qu'il soit prêt à se rompre (*). Mais cette chargo verticale, d'où on tire la valeur de P, n'est représentative que de la pression d'une des portions latérales de la voûte séparées par la clef j car supposons le corps abcd (fig> 107, n° 1 ) posé sur le plan AB, et chargé d'un poids P, ses faces ab, cd, ne seront pas plus com- primées que si , étant posées verticalement , on appliquoit à chacune une pression horizontale égale à P ( n° 1 ) ; et c'est la résistance du plan AB qui, dans le premier cas, tient lieu d'une des pressions P dans le second cas.

375. L'équation Y h = , et les équations de l'art. (364),

e supposent que l'angle a du joint de rupture et de la verticale , po^Tde'tcTmi! et le profil A de la voûte entre les joints de rupture, sont connus. ^ndcToJv'e"* Cette hypothèse , qui simplifie beaucoup ces équations , aura 2mT, tT "» l* eu dans presque tous les cas où 011 les emploiera ; car les di- îmùmm** mens * ons particulières d'une voûte étant ordinairement déter- c"ured" c ilh minées par des circonstances locales, a et A se trouvent donnés fedSTe i par-là , et les équations dont on vient de parler ne doivent être pierre q U O n regardées que comme des moyens de vérification propres à faire connoître à quel degré la voûte jouit des propriétés qui consti- tuent sa plus grande solidité.

Mais il peut arriver qu'on veuille faire entrer dans ces équa- tions certaines dimensions particulières de la voûte , desquelles la valeur de A se tirera par induction ; on en a vu un exemple

^ (*) Nous donnerons le détail des expériences faites sur la dureté des pierres, et la descrip- tion <le la machine dont on s'est servi pour les iaire.

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