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l54 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE

Ces pieds-droits prennent le nom de culée lorsqu'ils forment la maçonnerie qui contre-bute les arches extrêmes d'un pont; et celui de piles, quand ils composent le soutien intermédiaire de T"~ deux arenes voisines.

Les solides OS, O'S', 0"S", etc., se nomment voussoirs; et le voussoir supérieur OS, placé à l'endroit où la tangente est ho- rizontale, se nomme clef; les surfaces par lesquelles les voussoirs s'appuient les uns contre les autres sont les joints de lits; la sur- face inférieure AOC de la voûte s'appelle la douelle, ou Y intra- dos ; et l'intersection de cette surface, avec les joints de lits, forme les joints de douelle; l'extrémité S, S', S", etc., des vous- soirs, opposée à la douelle ou intrados, s'appelle Y extrados. Ceux des voussoirs qui sont apparents aux extrémités de la voûte se nomment voussoirs de tête ; leur surface apparente est le plan des têtes, et l'intersection de ce plan , avec les joints de lit , forme les joints de tête. Les points C et A, où la surface de la douelle rencontre les pied- droits, sont les naissances de la voûte; les joints de lits CN , AN', se nomment plus particulièrement joints des naissances ; les voussoirs qui y sont contigus , voussoirs des naissances ; et les pierres sur lesquelles sont immédiatement posés ces voussoirs, coussinets. Les parties comprises entre le sommet et les naissances se nomment les reins.

La ligne AC est l'ouverture de la voûte : elle est ordinaire- ment horizontale dans les ponts. La verticale BO, menée au milieu de AC , est la montée de la voûte : son extrémité , aboutis- sant au milieu de la clef, se nomme sommet de la voûte.

Il arrive souvent que la tangente aux naissances A et C est verticale, comme dans la Jig. io5 : cette forme n'exige pas de nouvelles dénominations autres que celles de deux joints y r,/V, dont nous verrons dans la suite la manière de déterminer la po- sition , qui se nomment joints de rupture. La propriété de ces joints est de séparer la partie de la voûte qui est adhérente aux pied-droits, de celle qui ne fait point corps avec eux; en sorte que, siles pied-droits s'ecartoient, toute la masse jrrj' comprise Di*ùioM de entre ces joints tomberoit. Ils peuvent fort bien représenter les " cUa?itre - parties NC , N'A (fe. i 04) des côtés NT, N'T, du coin NTN'.

36o. Toutes ces définitions établies, nos recherches sur l'équi- libre des voûtes porteront sur trois objets principaux. Leijpreniier sera la masse et les dimensions des pied- droits nécessaires pour résister à l'action que les voûtes exercent contre eux , qu'on nomme poussée ; le second est la forme de la voûte elle-même pour que les voussoirs soient en équilibre, en supposant les pied-