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SECTION I. DE L A STATIQUE. l53

l'occasion d'y revenir , et nous établirons des principes pour rapporter à une échelle commune la beauté et la hardiesse de différents monuments , ainsi que le degré de mérite que com-

Eortent leurs constructions. Il faut, en attendant, s'imposer la )i de ne rien conclure du parallèle entre les anciens et nous avant d'être sûr qu'on a fait une juste compensation de la quan- tité des moyens d'exécution et de la manière de les employer; car, quoique la science et le génie ne puissent se passer ici ni de bras ni d'argent, ce seroit induire en erreur que de mesurer les uns par les autres chez différents peuples et dans différents siècles.

La construction des ponts formera une section particulière Ltofaiw

d, . i . . X i vl il r «iruction des

e la partie descriptive de cet ouvrage , a laquelle nous nous ponu former»

efforcerons de donner toute l'étendue et la clarté qu'exige l'im- particulière S*

Ï>ortance de la matière. Nous chercherons , après avoir assigné J^,S2^ e terme auquel l'industrie humaine est parvenue dans les choses gggjg}^ exécutées, à déterminer, autant qu'il nous sera possible, l'es- $ea " ltu * llet, ■ pace qui sépare ce terme des limites que la Nature a assignées au génie. Ces limites existent ; elles se trouvent dans les qualités physiques des matériaux qu'on est obligé d'employer : telles sont la dureté de la pierre , sa propriété de résister plus ou moins à l'humidité , au froid , etc. ; ainsi l'expérience aidée du calcul , peut, jusqu'à un certain point, nous faire connoître combien ce qui existe est éloigné de ce qui est possible. Nous espérons donner sur cet objet des choses nouvelles et dignes d'être con- nues , auxquelles la théorie de la statique des voûtes doit néces- sairement servir d'introduction.

Voici en deux mots l'idée de la composition d'une voûte, suffisante pour l'intelligence de ce chapitre , qui n'exige pas encore la connoissance de tous les détails qu'on donnera lors- qu'il en sera temps.

35o. Soit NTN' ( fis. loi) le profil d'un coin pesant appuyé , Description

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par une partie de ses cotes NI , N I, sur les corps immobiles partiel dont CNRQE, AN'R'Q'D. Supposons qu'on retranche une partie £™ e Iu û,e c«  TAOC de ce coin, de manière que la section AOC ait une cour- " bure régulière perpendiculaire aux points C et A , aux côtés NT, N'T du coin ; coupons ensuite la portion de coin ACNN' par un nombre quelconque de plans perpendiculaires à la courbe AOC, l'assemblage des solides OS, O'S', 0"S", etc., formés par de pareilles sections, composera ce qu'on appelle une voûte en berceau, ou arche quand il s'agit d'un pont de pierre, dont les masses CNRQE, AN'R'Q'D, seront les pied-droits. Tome I. V