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1 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

comme purement susceptible d'augmentation ou de diminution. La géométrie particularise cette notion abstraite en y joignant l'idée d'étendue dont celle de figure est inséparable. Enfui la Lwnoiiomde mécanique ajoute aux idées de quantité et d'étendue celles de dimpinduabi- mouvement et a impénétrabilité. Mous n entreprendrons point !« /il mïn de déHnir le mouvement; cette notion est dans la classe de celles cju'on ne peut qu'obscurcir en voulant les expliquer. Quant à 1 impénétrabilité, ce n'est, à proprement parler, que l'idée de corps ajoutée à celle d'espace; c'est une opération de l'esprit par laquelle nous matérialisons l'étendue.

Tels sont les matériaux qu'on met en œuvre dans tout ce qu'on appelle mathématiques pures; et il paroît étonnant, au premier aspect , que des données aussi simples serv ent de fondement à des sciences aussi étendues et aussi compliquées.

Quoiqu'aucune des spéculations de la géométrie ne comporte nécessairement l'idée du mouvement , on s'en sert néanmoins Mmï? u ™c,T ^uelnuefois pour expliquer la génération des figures. Cette anti- qu'accessoire cipation est de pure commodité, toutes les théories géométriques en gtoinéiwe. p euV eiit absolument s'en passer; d'ailleurs, quand on y consi- dère le mouvement, on n'a aucun égard à sa mesure.

3. Le premier objet qu'on doit se proposer est donc de me- surer le mouvement : c est une affaire de pure convention , et Lam« U red U qui est indépendante tant de la nature du mouvement que de M^éndlnie celle de la cause qui le produit; la commodité est la seule chose de sa nature q U ' on cloi t y considérer. Quels sont les phénomènes immédiats

et ce a <iui

e»t la ptemiel que nous présente un corps qui se meut ? Le premier est l'espace

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don »c pro f .o- parcouru en ligne droite ou en ligne courbe , le second est le phénomlnr»' " temps employé à parcourir cet espace. Après ce premier apperçu, çnmn™™ on P eut P ouss cr plus loin ses recherches, et considérer, outre le iumiueni im- temps total et l'espace total, les différentes portions de temps i« moyen», employées a parcourir dilTerentcs portions d espace. Qu on sup-

f>ose l'espace divisé en un nombre indéfini de parties égales: si e temps employé à parcourir chacune de ces parties est le même, nous dirons que le mouvement est uniforme; si, au contraire, le rSedumof^t mom le na P as mis I e même temps a parcourir chaque partie ment en „ni. égale, nous dirons que le mouvement est 'varié. /ùrmeet vrié. Q ctte facilité qu'on a de joindre la notion du temps et de l'es- pace à celle du mouvement suggère tout naturellement l'idée d'employer cette liaison à établir des comparaisons, et par con- Mf»r* du séquent des mesures. Supposons d'abord que le mouvement soit

mouveni. uni- \ r , - II i 1 * Jl

forme. «i\>ù rc- unilorme : si deux corps parcourent le même espace dkins le li.'u uu^" même temps, nous en conclurons que l'un se meut avec autant