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XXIV


Le chapeau chinois


Cette aventure, tout en faisant rire nos deux amis, dégoûta Philéas de la ville ; il n’eut pas de repos qu’il n’eut obtenu de Polyphème un changement de résidence. Ils allèrent donc se fixer dans une petite habitation qu’ils louèrent près d’une forêt immense.

Cet endroit convenait à leurs goûts aventureux, et ils avaient l’intention de parcourir souvent ces grands bois, le propriétaire leur ayant gracieusement accordé l’autorisation d’y chasser tant qu’ils le voudraient.

Les premiers jours se passèrent à s’installer. Polyphème y apportait une habileté particulière, aussi ne fit-il guère attention au départ de Philéas qui s’esquiva un beau matin, seul, en traîneau, dans le but de reconnaître un peu l’endroit où devait se trouver le gibier.

Saindoux était tout joyeux de son escapade. Il allait bon train, faisant galoper son cheval, lorsque l’animal butta tout à coup et s’abattit en brisant ses traits. Philéas, contrarié, sauta à bas du traîneau pour rattacher le harnais, lorsque le ch