XVII
Le cataplasme
Le premier soin de Sagababa, le lendemain matin, fut d’apporter à Philéas un nouveau cataplasme. Cela semblait d’autant plus indispensable à Saindoux que de nombreux clous avaient surgi pendant la nuit et le faisaient vivement souffrir. Sagababa posa adroitement le cataplasme et allait se retirer lorsqu’un cri de Philéas le fit bondir.
Saindoux, effaré, regardait tour à tour le petit nègre, la jambe enveloppée et Polyphème, accouru à l’exclamation de son ami.
— Mais c’est de la moutarde, petit imbécile ! s’écria-t-il enfin en revenant de sa stupeur. De la moutarde qui me brûle atrocement !… Ôte-moi ça, tout de suite.
SAGABABA, inquiet. — Oh ! maître à moi, faut pas toucher à cataplasme ; ça calme !
PHILÉAS, se trémoussant. — Comment, ça calme ! drôlement, par exemple ! Diable ! cela cuit, au contraire… Ôte-moi vite cette moutarde.
SAGABABA, désolé. — Maître à moi, pas vouloir guérir avec catap