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SAGABABA. — Alors, voilà ! Arabes quitter et venir en Algérie ; manger gibier très bon, fruits délicieux et pain excellent. Juste ça, maître à moi ?

PHILÉAS. — Oui, Sagababa. Drôle de négrillon ! il cause très bien, et toujours avec un air malin qui est cocasse tout à fait.

Le voyage se passa à merveille. On visita Strasbourg, son admirable cathédrale, on prit ensuite le chemin de la Suisse et Philéas, fatigué, demanda à Polyphème de passer la nuit dans une auberge de la petite ville de X…

On s’arrêta donc là et les amis se rendirent dans la chambre qui leur était destinée. Tout en déballant ses effets, Saindoux paraissait visiblement préoccupé et soucieux.

Si je demandais à Sagababa ? marmottait-il ; il est intelligent, il comprendrait, et vrai, j’en ai besoin… Ces coquins de voyages, ça échauffe le tempérament ! bah ! je vais essayer moi-même. Dites donc, mademoiselle, ajouta-t-il à haute voix en s’adressant à la servante qui entrait en ce moment, je voudrais parler à l’hôte ; envoyez-le-moi, s’il vous plaît.

LA SERVANTE. — Wollen Sie mit Sagababa sprechen, mein Herr ?

PHILÉAS. — Ce n’est pas dans votre baragouin que je veux parler, ennuyeuse fille ! l’hôte… (Gesticulant.) Moi… voir… hôte. Tout de suite… ici… Ah !

!

! comprenez-vous, à l’heure qu’il est ?

LA SERVANTE. — Ich kann nicht verstehen…