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Dames d’onnour, et s’avez retenu
Aucun amy tant de bien lui faciez
Que du douiz May lui soit mieux avenu ;
Mais toutevoye
N’octroyez rien dont blasmer on vous doye,
Se m’en croyez, mais oncques ne blasmay
Que l’en n’amast par gracieuse voye
En ce jolis plaisant doulz moys de May.

Dames, amans, chascun de vous s’avoye
De liement aler cueillir le may
Ce Joli jour, et tout annuy renoye
En ce jolis plaisant doulz moys de May.



XXIX


(Au duc d’Orléans, sur le combat de sept Français
contre sept Anglais
.) [19 mai 1402.]


Prince honnoré, duc d’Orliens, louable,
Bien vous devez en hault penser déduire
Et louer Dieu et sa grace amiable[1]
Qui si vous veult en tout honneur conduire
Que le renom par le monde fait luire
De vostre court remplie de noblece
Qui resplendit comme chose florie
En noble ioz, et adès est radrece
De hault honneur et de chevalerie.

Or ont acreu le loz li sept notable
Bon chevalier que vaillance a fait duire
Si qu’a grant loz et victoire honnorable[2]

  1. XXIX. — 3 A sa g. louable
  2. — 12 B Si q. g. peine