Soit de moy en vostre mémoire,
Si que vostre grece m’avoire
Qu’ayés a moy affection.
Le ms. du Musée Britannique contient les mêmes formes de langue que nous rencontrons dans le ms. de la Bibl. Nat. Comme ce dernier il renferme 50 ballades « de divers propos », tandis que 29 seulement se trouvent dans les autres mss. ; de plus il n’apporte pour ainsi dire pas de variantes au texte du ms. que nous avons reconstitué plus haut et paraît avoir été confectionné sur le même plan ou d’après les mêmes documents, mais à une époque un peu postérieure. Il contient en effet des œuvres qui ne se trouvent pas dans le ms. du duc de Berry, à côté duquel nous le jugeons cependant digne à tous égards de prendre place.
Toutefois, malgré les avantages que peut offrir le ms. du Musée britannique, nous n’avons pas eu d’hésitation pour adopter dans cette édition le texte du ms. du duc de Berry et lui donner la préférence pour toutes les poésies qu’il renferme. Il est facile du reste d’invoquer en sa faveur les meilleures considérations, tirées non seulement de son origine bien établie, mais surtout de l’excellence de son texte. Enfin une dernière raison, et elle a bien son importance, il est de tous les mss. que nous ayons retrouvés, celui qui se rapproche le plus de la date de composition des différentes pièces dont il donne le texte[1]
- ↑ La confection du ms. du Musée britannique ne peut en au-