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M’amour, ma loial fiance,
Mon dieu terrien sur tous,
Le plus bel qui soit en France.

S’il est en vostre puissance
Pour quoy n’approchiez de nous ?[1]
Si verre lors sanz doubtance
Le plus bel qui soit en France.



XXXIV


J’en suis d’acort s’il vous plaist que je muire
Pour vous, belle, mais ce sera pechié ;
Car desservi n’ay que me doiez nuire.

Se vous voulez au fort me laissier cuire
En mon meschief sanz estre relachié,
J’en suis d’acort s’il vous plaist que je muire.

Car a vo vueil je me doy du tout duire,[2]
Et de voz laz, ou je suis atachié,
Ne partiray se me voulez destruire,[3]
J’en suis d’acort s’il vous plaist que je muire.



XXXV


De mieulx en mieulx vous vueil servir,
Ma dame, dont tout mon bien vient,
Pour vostre grace desservir.

  1. XXXIII. — 8 B P. q. tost n’approuchons nous
  2. XXXIV. — 7 B je me vueil du t. d. — A1 C. a vou v.
  3. — 9 S1 Ne me p.